En 2010 l'incidence de la maladie marque une augmentation de 28% du nombre de cas par rapport à 2009, alors que depuis 2005, une diminution régulière s'était amorcée, de -21% de 2005 à 2009. L'augmentation a été plus importante pendant les mois d'août et septembre et dans les régions Est de la France. La légionnellose touche des personnes âgées en moyenne de 62 ans, plus les hommes que les femmes et son taux de mortalité s'élève à 11,7% mais peut atteindre 40% chez des malades hospitalisés ou immunodéprimés. Cette infection est responsable de 0,5 à 5 % des pneumonies communautaires nécessitant une hospitalisation et 9% des cas de légionellose déclarés sont d'origine nosocomiale. Les légionelles vivent en eau douce et colonisent les eaux dont la température est comprise entre 25 et 42°C.
Une souche a été isolée chez 18% des cas et une exposition à risque était rapportée pour 34% d'entre eux. Aucune épidémie n'a été identifiée en 2010 montrant que des investigations rapides et systématiques ont probablement limité le nombre de cas groupés.
Les facteurs de risque:Les ¾ des cas identifiés en 2010 présentent au moins un facteur de risque connu, notamment :
- le tabagisme (43%), et l'unique facteur de risque pour 27% des cas
- le diabète (18%),
- une hémopathie, un cancer (10%),
- une immunosuppression (9%).
Les sources de contamination ont rarement été identifiées : Des études doivent donc être conduites pour mieux comprendre les déterminants de la survenue des légionelloses (densité des sources d'exposition et modification de leurs caractéristiques, conditions environnementales…). Les analyses montrent néanmoins que des réseaux d'eau sont majoritairement à l'origine des cas de légionelloses. La surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d'eau chaude sanitaire dans les établissements recevant du publicest donc primordiale dans la maîtrise du risque dans ces établissements
L'Institut de veille sanitaire, face à la recrudescence de ces infections, conseille donc de lancer de nouvelles recherches et de définir de nouvelles stratégies de prévention et de contrôle des installations identifiées comme à risque.
Source :
InVS-BEH n° 29-30
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