Qu’arrive-t-il lorsque les frontières entres les nations s’effacent? C’est à dire, que nous n’avons plus de frontières réelles: le flux de constantes informations qui se croisent dans tous le globe détermine que ta situation géographique dans le monde réel ait de moins en moins d’importance et soit de moins en moins reconnue. Les facettes du monde changent. Un espagnol perd son image, tout comme un pakistanais, comme un égyptien, comme un allemand: les marques géographiques du corps se dissolvent avec les générations futures et moins nous saurons d’ou nous venons, tous patriotes des ces grands réseaux d’informations, peut-être serons-nous plus unis avec les interférences de races, de crédos, peut-être…
Elle part du fait que le flux de territoires et d’information décline dans les villes, réelles ou imaginaires. La fiction de la ville se fond dans ses produits et ses habitants, dans sa capacité à rendre tout si crédible et exact et produire/consommer. Mais que se passe-t-il si l’on crée une fiction dans un monde déjà virtuel auquel auquel nous nous rapprochons de plus en plus? La proposition du collectif Xijing qui sera exposée sur la Place de San Marco, cherche à questionner tous ces réseaux stratégiques de construction d’économies réelles et fictives, telles que nous avons été amenés à créer, cela nous laisse croire que le degrés de crédibilité et d’exactitude de tout ce qui existe est accessible, lorsqu’au fond il ne l’est pas, qui sait si c’est ainsi qu’il en fût. Les notions de crédibilité sont elles les mêmes dans l’Est que dans l’Ouest?
L’exposition Xijing a été organisée par la fondation Bevilacqua La Masa et Arthub Asia, une entité sans but lucratif dédiée à la production d’art dans le continent asiatique. C’est la première exposition dédiée au collectif d’art Xijing, une équipe de travail constituée par les artistes Chen Shaoxiong (Chine), Tsuyoshi Ozawa (Japon) y Gimhongsok (Corée du Sud). L’exposition montre l’univers grotesque du projet Xijing, et tel qu’ ils l’ont défini lors de ce rendu; un monde de rencontres, de lieux et narrations qui s’entrecroisent, donnant raison au collectif qui se forma en 2007.
Xijing: qu’est-ce exactement ? Existe-t-il en réalité? Une fiction? Et bien Xijing (qui signifie capitale de l’ouest) existe dans un axe géopolitique fictif, en correspondance directe aux villes (réelles) de Beijing, Nanjing et Dongjing/Tokyo. Ainsi, conçue comme une exploration progressive en cinq chapitres ouverts, le projet Xijing est une suite d’exercices littéraires de géographie fictive et d’une localisation imaginaire dans lequel le parcours ou le voyage succède au sein d’un territoire symbolique et dans lequel les connections entre espace et identité sont le résultat d’une production continuelle et collective. Le projet, développé durant ces 5 dernières années dans différents contextes (galeries, musées, espaces alternatifs de l’art), est présent sous différents formats et moyens de représentation. Pour plus d’informations au sujet du collectif Xijing et de l’exposition, tu peux visiter ce site: http://arthubasia.org/archives/xi-jing-bevilacqua-la-masa-venice-announcement/