Saluons d’abord Saint-Gobain qui a reçu le trophée du capital humain en récompense d’une politique de ressources humaines basée sur l’ouverture, la diversité et la mobilité. Une démarche engagée depuis dix ans au travers d’un vaste programme de formation en ligne auprès de 20 000 cadres de l’entreprise dans le but de renforcer leur connaissance et leur adhésion aux principes de l’entreprise.
Côté cabinets de recrutement, les voilà auscultés et notés. Vigeo et l’association A Compétence Egal ont lancé un dispositif inédit de notation des recruteurs visant à luter contre les discriminations. Un dispositif qui permettra de mesurer les performances des cabinets de recrutement tant en interne qu’auprès de leurs entreprises clientes et leur candidats. Ainsi, la notation prendra en compte la façon dont un cabinet corrigera d’éventuelles demandes discriminatoires de ses clients, mais comment il les convaincra de s’ouvrir à un plus large panel de compétences. Une note assise sur un diagnostic sur une période de 18 mois, résultat d’une enquête réalisée auprès des candidats eux-mêmes. A partir de septembre prochain, quatre cabinets de recrutement devraient tester la nouvelle notation (Alain gavand consultants, Taste, Michael Page et Lincoln Associates).
Partons de l’autre côté de la Manche, en Angleterre, où le comté de Shropshire n’a pas hésité à licencier ses 6500 employés avant de les réembaucher… Mais alors pourquoi ? Une stratégie pour répondre à des coupes budgetaires , imposées aux collectivités locales britanniques par le gouvernement. Oui parce qu’il faut préciser que cette « offre immédiate d’embauche » était assortie d’un salaire diminué de 5.4% rien que ça ! Une double épée de Damoclès puisque c’était ça ou le renvoi sans indemnité aucune ! Cette mesure un peu rude était destinée à sauver 400 emplois
Heureusement, la chose serait impossible en France, le droit du travail français ne permettrait pas la mise en œuvre d’une telle mesure, le licenciement économique collectif est très encadré chez nous. Cependant, ces dernières années, des entreprises (Bosch, Hewlett-Packard, Continental ou General Motors) ont proposé à leurs employés un ultimatum avec des conditions de travail moins favorables, une renonciation à des RTT ou encore baisses de salaires afin de préserver leur emploi. Des concessions parfois faites pour rien : Continental et Bosch ont quand même fermé malgré ces efforts.
Voyageons encore un peu et regardons du côté de l’Allemagne qui envisage de se séparer de 10 000 à 17 000 salariés de son Agence pour l’Emploi en raison de la baisse constante du nombre de demandeurs d’emploi et ramenant ainsi le nombre d’employés de l’agence à son niveau de 2008 d’avant la crise financière. La bonne nouvelle est quand même que le taux de chômage en Allemagne est en constante diminution et atteint aujourd’hui son niveau le plus bas depuis 1992. Alors certes, 10 000 ou 17 000 salariés licenciés feraient remonter sensiblement ces statistiques sauf que ces suppressions de postes se feront sous la forme de départs à la retraite non remplacés et de non reconduction de contrats à durée déterminée. Notons qu’en France, Pôle emploi est en sous-effectif avec 50 000 collaborateurs alors que son équivalent allemand dispose de 115 000 agents. Soit plus du double et aucune augmentation prévue non plus en 2012 vient-on d’apprendre…