Avec des chiffres qui atteignent des sommets tels qu'ils deviennent impossibles à visualiser et donnent le tournis, les dettes qu'elles appartiennent aux Etats européens, aux Etats-Unis ou au Japon, occupent les dirigeants de la planète. Leur été sera bien rempli.
Ils volent et s'envolent ces chiffres de l'endettement et bien qu'ils deviennent de plus en plus lourds, ils montent de plus en plus haut. La dette publique américaine chiffrée à 143 43 milliards de dolllars parait irréelle devant sa démesure.
Sur le site http://www.nirgal.com/wakeup/dette, le chiffre de la dette française s'affiche sur un compteur qui ne cesse de tourner tant et si bien qu'il est très difficile de le lire. Pour rendre lisible et compréhensible ces sommes inommables, il suffit de les ramener à une somme par individu ou groupe de personnes, le site de la documentation française affiche ainsi que chaque ménage français supporte sans le savoir une dette d'environ 41 000 euros. Une dimension plus explicite et qui parait même raisonnable, relativement parlant.
Si l'économie dans toute sa complexité mondiale reste indéchiffrable à la majorité d'entre nous, certains sentiments sont inchiffrables. Le vrai déséquilibre de l'Europe ne serait pas dans la dette publique mais dans les inégalités sociales et personne, surtout pas les agences de notations qui ne sont pas responsables sur leurs deniers personnels des erreurs qu'elles commettent, ne sait encore chiffrer le niveau de tolérance au delà duquel l'exaspération se déverse dans des révoltes.
Post scriptum : Les 26e rencontres de Pétrarque commencent ce soir avec la leçon inaugurale de Pierre Rosanvallon. Prenant pour thème "Le peuple a-t-il un avenir ?", ces rencontres apporteront des pistes de réflexion et des éclairages sur cette angoissante problèmatique.