J.M. Straczynski & Olivier Coipel – Thor, Renaissance

Le Dieu Nordique n’est pas mort !

L’actualité cinématographique aidant, Panini propose ce Marvel Deluxe qui reprend les huit premiers épisodes de la troisième série de Thor, imaginée par J.M. Straczynski et dessinée par Olivier Coipel et Marko Djurdjevic (les deux derniers épisodes).

À la fin de la deuxième série de Thor, signée Michael Avon Oeming, Thor et les habitants d’Asgard avaient succombé lors de Ragnarök. Marvel ayant pour habitude de ressusciter plus de monde que dans la Bible, on n’est donc plus vraiment surpris de voir un super-héros revenir d’entre les morts et quand ce dernier est d’origine divine, encore moins. Le lien puissant entre le Dieu nordique et son alter ego humain Donald Blake étant plus fort que tout, le Dieu du Tonnerre revient donc des limbes, bien décidé à reconstruire son royaume et à retrouver ses compagnons d’armes.

Cette saga propose donc la renaissance de Thor, la recherche des siens à travers le monde, ainsi que la reconstruction du royaume d’Asgard. Si la reconstruction de l’univers du héros est plutôt lente, elle s’avère par contre bien menée et réserve quelques éléments intéressants. On découvre par exemple une cité d’Asgard beaucoup plus proche de la Terre, flottant au-dessus de la région d’Oklahoma à proximité de la petite ville de Broxton. Ce rapprochement entre dieux et humains est également accompagné d’un ancrage de l’univers de Thor dans notre réalité, comme en témoigne les conséquences de la catastrophe de la Nouvelle Orléans. La renaissance ayant lieu après les événements de Civil War, on a également droit à des retrouvailles musclées entre Iron Man et un Dieu nordique n’appréciant pas trop qu’on joue avec ses pieds, ni avec ses gènes. J’ai également bien apprécié le lien développé entre Thor et Odin à la fin de cette première partie de saga.

Visuellement, le travail du français Olivier Coipel est remarquable. Le nouveau look de Thor vaut le détour, tout comme la représentation des autres personnages. Ses héros et ses planches dégagent beaucoup de puissance et son suppléant sur les deux derniers épisodes, Marko Durdjevic, livre également du très bon boulot.

Par contre, au lieu de proposer l’entièreté de l’histoire où de revenir sur les événements de Ragnarök en guise de prélude, Panini a choisi de compléter ce Marvel Deluxe avec deux courts récits (« Thor God Size », la légende de Skurge l’Exécuteur, et « The trial of Thor », le procès de Thor) qui n’apportent pas grand-chose à l’ensemble et qui s’avèrent assez inégales au niveau du scénario et du dessin.

Une première moitié de saga, lente mais efficace, complétée par deux histoires sans véritable intérêt !