Il s'en est allé clopin clopan ...
Une foule immense (on parle de 2500 personnes) s'était rassemblée depuis tôt ce matin et malgré le froid place de la Madeleine à Paris pour rendre un dernier hommage à Henri Salvador dont les chansons et la bonne humeur nous manqueront.
Parmi les nombreuses personnalités présentes, on retiendra la présence du Président Nicolas Sarkozy, le prince Albert de Monaco, Eddy Mitchell, Philippe Lavil, Alain Decaux, Christine Albanel, Laurent Voulzy, Jean-Pierre Marielle, Michel Leeb, Mireille Mathieu au bras de Stéphane Bern, Pascal Nègre ...
Un écran géant avait été installé pour l'occasion devant l'Eglise de la Madeleine afin que tous puissent assister à la cérémonie et lui rendre un dernier hommage.
La cérémonie s'est achevée peu avant 13 heures sur les notes de cette "Chanson douce "que nous avons tous fredonnée.
Ci-dessous, vous retrouverez le repportage que le JT de TF1 de 13h00 a consacré à ces funérailles émouvantes.
Henri Salvador a ensuite été inhumé dans la plus stricte intimité au Cimetière du Père Lachaise. Il repose à côté de Edith Piaf...
Adieu Monsieur Salvador, nous ne vous oublirons jamais !
source : www.newsfrance.fr 16 février 2008 / Ch. Geoffroy
... quelques précisions ajoutées par Florine
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http://www.youtube.com/watch?v=eoYB2aIJCDs
=>Le site consacré à Henri Salvador par Jean-Olivier Obiedzynski
http://pagesperso-orange.fr/joo/
Avant de partir au ciel, Henri Salvador gravit une dernière fois les marches de la renommée, très chic en costume blanc de jazzman caribéen. Mais cette fois, le costume est un cercueil, et les marches du triomphe sont celles de l'église de La Madeleine, annexe mortuaire de l'Olympia tout proche. L'orgue, ce samedi, est au diapason de l'artiste, rejouant ses plus grands succès: «Le lion est mort ce soir», «Une chanson douce», «Syracuse»... Et la gravité du moment donne à ces chansons un sens plus profond encore.
Sans son épouse Carla Bruni, Nicolas Sarkozy assiste aux obsèques, assis au premier rang à côté du prince Albert de Monaco, non loin de la veuve du défunt, Catherine Costa. Dans les travées de devant, les personnalités sont nombreuses.
Acteurs, chanteurs, joueurs de pétanque...
Il y a là les frères des îles: Pascal Légitimus, Laurent Voulzy, Philippe Laville; la «contemporaine» de l'artiste, Line Renaud, de dix ans sa cadette; le professionnel du disque, Pascal Nègre, PDG d'Universal Music France; les amis et connaissances toutes catégories, Mireille Mathieu, Françoise Hardy, Bénabar, Eddy Mitchell, Roland Magdane, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Bern, Gérard Darmon, José Garcia... Une fine équipe de joueurs de pétanques, sport favori du joyeux drille, arbore un T-shirt avec un motif arc-en-ciel.
La messe est simple, presque stricte, comme si la mort, à cet âge respectable, se passait de justification. La star de music-hall, dont une photo géante, au pied de la dépouille, rappelle la présence vivante, est ramenée à sa plus humaine condition, celle de pécheur, autrement dit, de chrétien. L'un des prêtres qui officie, pour indiquer que la boucle terrestre est bouclée, oublie la mort de «Salvador» pour ne retenir que le baptême d'«Henri».
La messe terminée, le soleil illumine tel un projecteur ceux qui en ressortent pour la descente des marches, sous les yeux de quelque 2500 personnes venues rendre dans le froid un dernier hommage à l'artiste. Philippe Lavil est nerveux: «Il me faut une cigarette, il me faut une cigarette», répète-t-il. Stéphane Bern fait grosse impression au bras de Mireille Mathieu. L'escalier descendu, les célébrités posent pour la photo.
«Quelle belle vie d'artiste il a eue!»
«Nous avons débuté ensemble, Henri et moi. Nous avons obtenu le Grand Prix du disque le 8 mars 1949», confie Line Renaud, semblant oublier que Salvador s'était produit dans les années 30 déjà dans des cabarets parisiens. Pascal Nègre se souvient d'une rencontre toute récente: «Il y a trois semaines, nous avons mangé ensemble, chez moi, avec sa femme. Il travaillait sur des projets.» Lesquels? «Oh...» On n'insiste pas. «Quelle belle vie d'artiste il a eue! La pêche, toujours en train de se marrer», poursuit le grand manitou de l'édition musicale, dont la maison de disques possède une partie du patrimoine salvadorien.
Le comédien et humoriste Roland Magdane pleure tout en parlant: «J'ai connu Henri Salvador au tout début de ma carrière. On jouait aux boules loin des sunlights. Quand j'entends «Une chanson douce», je sais que c'est dans nos gènes. Sa mort, c'est bien triste. La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était pour une partie de boules, à Monaco, il y a deux ans.»
L'animateur de radio et de télévision Stéphane Bern a fait la rencontre de l'artiste au début des années 2000. «En 2007, dit-il, j'ai perdu Serrault, Noiret, Brialy et maintenant, Henri Salvador. Avec moi, il était paternel, il m'appelait, pour rire, «Monsieur le directeur». Il nous donne l'envie de continuer.» Commencée en 1917 en Guyane, la route de ce grand jeune homme s'est terminée hier au Père Lachaise, aux côtés de sa première femme, Jacqueline.
source : Le Matin Dimanche du 17 février 2008