Si vous voulez voir un film dépaysant, ambitieux et surtout très drôle, Case départ est assurément la comédie française de l’été qu’il vous faut. L’Humour au service de la reflexion !
Histoire :
Demi-frères, Joël et Régis n’ont en commun que leur père qu’ils connaissent à peine.
Joël est au chômage et pas vraiment dégourdi. La France, « pays raciste » selon lui, est la cause de tous ses échecs et être noir est l’excuse permanente qu’il a trouvée pour ne pas chercher du travail ou encore payer son ticket de bus. Régis est de son côté totalement intégré. Tant et si bien, qu’il renie totalement sa moitié noire et ne supporte pas qu’on fasse référence à ses origines.
Délinquance et immigration vont de pair si l’on en croit ses paroles. Réclamés au chevet de leur père mourant aux Antilles, ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui a rendu la liberté à leurs ancêtres esclaves, document qui se transmet de génération en génération. Faisant peu de cas de la richesse symbolique de ce document, ils le déchirent. Décidée à les punir pour le geste qu’ils viennent de faire, une mystérieuse vieille tante qui les observait depuis leur arrivée aux Antilles décide de leur faire remonter le temps, en pleine période esclavagiste ! Parachutés en 1780, ils seront vendus au marché comme esclaves. Les deux frères vont alors devoir s’unir, non seulement pour s’évader de la plantation mais aussi pour trouver le moyen de rentrer chez eux, au XXIe siècle.
Réalisé par Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Lionel Stekete.
Avec Fabrice Eboué, Thomas Ngijol, Stefi Celma.
Long-métrage français .
Genre : Comédie
Durée : 1h34min
Année de production : 2010
Selon un article du Code Noir, les Juifs ne pouvaient pas posséder d’esclaves. Cette anecdote a inspiré les scénaristes pour l’écriture d’une scène cocasse. « Dans ce livre où, en gros, ils expliquent le racisme, ils se débrouillent pour mettre un article antisémite ! Il y a quantité de polémiques sur les Juifs qui auraient été des esclavagistes ou pas mais nous, on trouve ça tellement surréaliste… Comment est-il possible de débattre raisonnablement pour savoir qui des Juifs ou des Noirs a le plus souffert ? On s’est dit que l’on allait faire une scène de comédie là-dessus… Un débat entre des Noirs qui viennent du futur et un Juif qui n’a pas tous les arguments puisqu’il lui manque des données historiques connues des deux autres ! Cela donne cette discussion impossible, une des meilleures du film à mon sens, et que j’ai adoré jouer… », raconte Fabrice Eboué.