J’avoue que je ne serais jamais allée voir cette expo si un pote ne m’avait pas traîné au Quai Branly de la Toussaint de la mi-juillet, nous voilà dans la file quasi-déserte du musée. Suffisamment déserte pour ressentir une bouffée d’auto-satisfaction d’avoir trouvé LE bon plan du jour, celui où il n’y a personne…Bon, ça c’était jusqu’à la queue effective de l’exposition car, une fois rentrés dans le musée, nous avons attendu une petite demi-heure pour atteindre la mezzanine est, mayanisée pour l’occasion.
L’exposition a été montée en collaboration avec le Musée National d’archéologie et d’ethnologie de la ville de Guatemala pour présenter des objets, statues, bijoux et autres trésors de cette civilisation qui s’étend de – 400 av J.-C. jusqu’à 1524 ap. J.-C.
Sifflet représentant un personnage et figure d'un dignitaire à coiffe spectactulaire, 550-800 apr J.-C.
Les bijoux en jade sont impressionnants. Pour les Mayas, le jade était associé au monde et à la fertilité aquatique. Les colliers, ornements d’oreille et pendentifs servaient de signes distinctifs de la noblesse. Certains sont tellement gros qu’ils ne pouvaient être portés et servaient de déco (une idée pour valérie damidot ?).
Parure en jade, 250-550 apr. J.-C.
Vase anthropomorphe avec couvercle, 250-550 apr J.-C.
Parmi tous les objets présentés – mon pote a lâché un « mais, il n’y a que des récipients d’eau ?! » à la vue des jattes, écuelles et autres vases – mes préférés restent les encensoirs, tous plus beaux les uns que les autres.
Encensoir tripode zoomorphe, 550 - 880 apr. J.-C.
L’exposition se termine sur quelques photographies des Mayas actuels, car même si la civilisation n’existe plus en tant que telle, les Mayas continuent de représenter 55% de la population du Guatemala…Et ouais, c’est vraiment une expo à la suite de laquelle on se couche moins bête.
Pour rester plus ou moins dans l’ambiance, nous sommes allés dîner ensuite dans un restaurant de tapas rue Cadet. Et là, le clou du spectacle : un chanteur / danseur de tango nous a fait une démonstration incroyable, vibre aux sons des chants catalans, lutte contre des taureaux imaginaires…Et sous ses cheveux au carré blancs, il se révèle être d’origine japonaise. GENIAL.
Infos pratiques
Maya, de l’aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala
Jusqu’au 2 octobre 2011
Musée du Quai Branly
- Mezzanine Est
- billet collections 8, 5 € plein tarif et 6 € tarif réduit
COMMISSAIRE
- Juan-Carlos Melendez, directeur du Musée National d’archéologie et d’ethnologie de la ville de Guatemala
CONSEILLER SCIENTIFIQUE
- Richard Hansen, archéologue