La plage ....
Vous étiez sur la plage, comme vous vîntes au monde
Le jais de vos cheveux en auréoles épaisses
Les mèches débridées farandoles vagabondes
A vos yeux verts de jade contenant des promesses,
S’ajoutent celles ineffables instruments assassins
De l’orgueil juvénile animé par le souffle
Qui dresse arrogants les mamelons des seins
Créant chez les jeunots .émotions qui boursoufflent.
La plage était déserte, l’été n’en finit pas
Le soleil fatigué ne va plus au zénith
Les vagues frissonnantes viennent baigner les appâts
De l’enfant déjà femme, celle qui n’est pas un mythe.
Un nuage tout là-haut perdu dans le ciel bleu
S’attarde langoureux à son jeu de voyeur
Un cigalon perdu stridule un air heureux
J’ai envie tout d’un coup la fin du voyageur.
Sur ce corps de fillette, fillette qui est femme
Poser mes mains usées, mes vieux doigts d’arthrosique
Prendre à ces yeux d’enfant, prendre toute sa flamme
Rêver de son plaisir en sublime musique.
Et puis j’ai pris la fuite honteux de mon audace
En voyant sur son corps, mes mains, comme des limaces.