Le 17 juillet, s'est ouverte à Paris la Conférence internationale sur la maladie d'Alzheimer (ou Alzheimer's Association International Conference on Alzheimer's Disease – AAICAD), avec l'objectif de réunir plus de 5.000 chercheurs et partager les résultats de la recherche sur le déclin cognitif et la maladie elle-même. Le 20 juillet, le Président Sarkozy devrait s'exprimer et rappeler les priorités du Plan Alzheimer.
Prévention, détection, diagnostic et traitements, les enjeux sont tous azimuts et restent plus que jamais d'ampleur compte tenu du nombre croissant de personnes touchées par la maladie, plus de 35 millions dans le monde et près de 900.000 personnes en France. Un chiffre qui pourrait doubler d'ici 2030.
Au niveau de la collectivité, et avec le vieillissement de la population, les maladies de type Alzheimer sont donc un immense défi de santé publique. Sur le plan familial, elles constituent un fléau. Très vite, l'organisation du quotidien est bouleversée, la personne malade a besoin d'aide pour toutes ses activités, son aidant principal la remplace dans ses tâches, des professionnels interviennent progressivement. La maladie concerne donc toute une série d'acteurs encore peu formés, pour certains, à organiser pour le patient un nouveau “projet de vie”.
La science laisse apparaître de nouvelles perspectives. La recherche médicale permet de mieux connaître les maladies neuro dégénératives et des centres spécialisés de diagnostic et d'accompagnement se multiplient. Des tests, en particulier, via l'IRM, de nouveaux marqueurs biologiques, ou encore, dans certains cas, l'examen du liquide céphalo-rachidien se développent pour détecter de manière de plus en plus précoce la maladie. Différents types de « démence » sont identifiés, ainsi que le traitement de leurs symptômes. Des thérapeutiques à visées curatrices sont même évoquées.
Les pistes thérapeutiques sont nombreuses, mais seul un diagnostic précoce permettant une prise en charge pour retarder l'installation irréversible dans la maladie: Antagonistes calciques en cours d'évaluation pour bloquer ou ralentir la progression des plaques séniles qui envahissent progressivement l'hippocampe, correction des facteurs de risque cardiovasculaire, neuroprotection et stimulation cognitive…2.400 présentations scientifiques sont prévues et dès le 17 juillet, ont été présentées 2 études importantes de l'Alzheimer Association, l'une qui suggère les chutes comme signe prédicteur de la maladie, une autre étude qui suggère de parvenir à une standardisation des biomarqueurs de la maladie.
Source: AAICAD- Infos pratiques: du 17 au 21 juillet 2011 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris.
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