Comme chaque année, nous allons chiner des bouquins et de vieilles BD à Villefranche du Périgord.
Pour cette "édition", les bourrasques de vent et de pluie n'ont pas épargné les exposants qui, vite, vite, couvraient puis découvraient leurs étals d'une feuille de plastique...Même sous la superbe halle qui a conservé ses colonnes toscanes et sa magnifique charpente, l'humidité n'était pas la bienvenue chez les bouquinistes et libraires spécialisés en anciens ouvrages ....Villefranche-du-Perigord, cité médiévale ordonnée par Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, fut fondée par le sénéchal Guillaume de Barriols. Elle a reçu sa charte de franchise en 1261. C'est donc une des plus anciennes bastides de la région. Mais ce n'est pas la plus harmonieuse, en particulier avec son église profondément et maladroitement remaniée au XIXème siècle.Ce n'est pas que nous manquions de livres à la maison, mais c'est toujours amusant de découvrir de vieux bouquins introuvables, à des prix très parisiens toutefois. J'ai failli me lâcher sur une édition originale du "Train de 8h 47" illustré par Dubout (qui figurait dans la bibliothèque de mes parents parmi les autres oeuvres de Courteline), mais à 95€, c'était abusif. Je me suis tout de même payée un petit plaisir avec un recueil de la "Semaine de Suzette" de l'année 1948, une publication des éditions Gauthier-Langureau que ma grande soeur recevait régulièrement et dont les illustrations me fascinaient, et une biographie d'Aliénor d'Aquitaine. J'y ai trouvé une mine d'histoires à raconter le soir pour endormir mes petits !Drôle aussi de tomber sur des rayons spécialisés de livres sur la guerre d'Algérie, des publications légèrement fascisantes réservées à des spécialistes, des livres d'art régionaux recouverts d'un papier cristal, souffrant tout de même d'être trimballés de marché en foire... Plus tout jeunes les exposants, et pas franchement ravis de ce temps maussade. Enfin, pour les enfants qui n'avaient pas pu sortir de la journée, ce fut un intermède amusant, à quelques minutes de la maison. Et une initiative intelligente à encourager par notre présence.
En fait, si je cherchais bien, je pourrais moi aussi garnir un stand complet de livres de seconde main à vendre pour me faire de la place. Mais je n'ai pas encore pris le virus des vide-greniers.