Petite précision avant de commencer. Je n’ai vu aucun des films de la série des Red Eagle initié par Mitr Chaibancha dans les années 60, il n’y aura donc dans mon propos aucun élément de comparaison bien que l’on retrouve le costume du héro visible sur les affiches et autres photos de films d’époque. Allons-y. J’aimerais dire avoir aimé The Red Eagle. J’aimerais l’écrire parce que j’apprécie son auteur et certains de ses films. Mais ici, Wisit Sasatanieng a mis de côté sa singularité de cinéaste pour nous livrer une mixture peu digeste. Il n’y a pas de folie dans sa mise ne scène, il n’y a aucune audace dans le scénario et le casting manque de poids, des éléments manquants pour participer à une grande fresque d’aventure et d’action. The Red Eagle fait partie de ces films qui se laissent suivre sans enthousiasme. Un film dans lequel on s’ennuie de temps à autre et qui peine à fonctionner aussi bien dans l’humour que dans les cascades câblées et mal filmées. Un film beaucoup trop long (plus de deux heures) qu’on est pressé de voir se terminer et pressé d’oublier tant il reste fade.
Ce n’est pas avec The Red Eagle que Wisit Sasatanieng fera oublier les prouesses passées de Mitr Chaibancha. Bien sûr, ce n’était pas son objectif. J’écris cela parce qu’il ne sera pas parvenu à inscrire son film dans le mythe. The Red Eagle est un film quelconque, sans saveur qui ne met jamais en alerte et ne nous fait jamais exulter. On ne tressaille pas. On ne rêve pas. Nous ne sommes pas transporté ou si peu. On vit les aventures de ce nouveau Red Eagle de manière passive. Quant aux suites de ses aventures… l’attente ne sera pas un calvaire, loin de là. Il y a encore plein de bon film à voir… d’ici là.
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