Ecrire innocence toujours recommencée
dans le cul de basse fosse de la pénombre
La bête fourbue boude le matin tonnant
l’ombre mur de sépia pulvérulent reçoit
les débordements de son fracassés contre elle.
A peine a-t-on levé les paupières que voilà,
les mots ces briques qui veulent créer leur mur
en train de s’étager déjà spontanément
sur une page vierge qui n’existe pas.
Le Tout n’est qu’une addition de fragments épars
dont on essaie de faire
un habit d’Arlequin ;
sur la paillasse où l’inertie grommelle,
en bas
l’on ne perçoit que ses tentatives ratées
d’être autre chose que pointillés de couleurs
explosant aussitôt que nés – comme des bulles.
Les mots
se noient dans le sable de la pensée,
dans l’égrènement sableux des atomes clairs
qui évoluent sous l’œil et à l’extérieur
l’esprit ce matin ressemble aux oiseaux balourds
aptères qui se terrent dans des nids peureux
le long des plinthes, aux coins laineux
des planchers
vides
Ce sera un poème de plus
A quoi bon ?
Patricia
Laranco.