J’ai fait un méchant retour dans le temps hier soir vers la fin du show de Metallica. Dès les premières notes de « Hit the Lights » je me suis souvenu soudainement et précisément d’un matin à la bibliothèque de mon école secondaire au début des années 80 quand un de mes chums m’a prêté ses écouteurs de walkman en me disant « écoute ça man, c’est le truc le plus heavy jamais enregistré ».
- « Plus heavy que Maiden? »
- « Aucun rapport »
C’était « Hit the Lights ». Et c’était effectivement la musique la plus lourde que j’avais entendue jusque là. J’avais détesté! ;)
Hier soir, plus de 25 ans plus tard, Metallica était encore très heavy. La guitare bien crunchée de James Hetfield grattait le fond de nos têtes et les bass drums de Lars Ulrich nous résonnaient dans la poitrine. Eh que ça faisait du bien.
Québec, capitale du métal? Si on avait des doutes là-dessus, ils se sont dissipés la seconde où Metallica prenait possession de la scène sur les premières notes du classique « Creeping Death ». Les Plaines n’avaient pas fait autant de bruit depuis le combat Wolfe – Montcalm.
Même après 30 ans d’existence, le groupe est toujours aussi intense et il nous la rappelé hier en proposant quelques-uns des titres les plus metal de son répertoire : outre les deux titres déjà mentionnés, on a eu aussi droit à « Blackened », « Fuel », la reprise d’ »Am I Evil? » de Diamond Head, l’ultime classique « Seek and Destroy », « Sad But True »… sans oublier les éternels « Enter Sandman », « One », « Master of Puppets », « Welcome Home (Sanitarium) » et l’ultime toune de lighter « Nothing Else Matters ».
Hetfield semblait très heureux de la réaction des 100 000 et quelque fans agglutinés sur le site. « What a magical night » furent ses premiers mots. Pas sûr qu’il réalisait à quel point cette visite était attendue. Le groupe est demeuré sur la scène pendant quelques minutes après le spectacle pour garrocher pics et baguettes et remercier la foule. Faut leur donner ça, les gars ont toujours été très près de leurs fans.
Dance Laury Dance & Joe Satriani
Le groupe de Québec Dance Laury Dance a ouvert le bal en début de soirée devant ce qui sera probablement la plus grosse foule de leur vie. DLD, c’est le cliché metal par excellence : jeans déchirés, t-shirts sans manches au goût douteux, spandex rayés et du poil partout. Les interventions du chanteur m’ont bien fait rire à quelques occasions, notamment ses traductions littérales des expressions « motherfucker » (« maman-baiseur ») et « fuck yeah » (« fourrer oui »). Ça sentait le Contrat d’gars! Et j’ai aussi bien ri lorsqu’il a mentionné que Metallica était « backstage en train de pratiquer ». Musicalement, Dance Laury Dance a fait une très bonne job. Ça devrait se répercuter dans les ventes de son second disque.
Joe Satriani a suivi avec une clinique de guitare d’environ une heure. J’ai eu le même feeling que lorsque je l’ai vu il y a une dizaine d’années lors de la tournée G3 : au début on a la mâchoire à terre devant tant de doigté mais, à moins de tripper solide sur la guitare, on se lasse peu à peu. La prestation a fort bien débuté avec trois pièces très rock mais c’est lorsque Satriani a plongé dans son répertoire plus atmosphérique que j’ai commencé à décrocher.