Toute l'actuelle campagne de Martine Aubry repose sur un dédoublement qui ne sera plus possible dans la dernière ligne droite si elle devait être désignée par le PS.
Le décrochage entre les formules de Martine Aubry et la réalité de ses mesures implosera en vol dans la dernière ligne droite si elle ne corrige pas ce dédoublement.
Elle s'auto-proclame la "présidente du redressement" mais ne donne aucune précision sur les modalités pratiques de ce "redressement".
Elle critique la dette mais dans le même temps propose une augmentation de 30 à 50 % du budget de la culture sans indiquer la moindre réduction budgétaire en contrepartie.
Elle fait cohabiter des ex-DSK avec le courant Hamon - Emmanuelli. Quand le chargé des élus locaux (Michel Destot, maire de Grenoble) va expliquer localement qu'il cohabite avec les tenants du non au referendum sur l'Europe, pas sûr que la tâche soit aisée pour cet ex-rocardien ?
Martine Aubry est tombée dans le poison de la synthèse quand cette supposée synthèse est le masque des oppositions irréductibles.
Dans la majorité présidentielle, des élus lui promettent un premier trimestre 2012 d'enfer quand il lui faudra entrer dans le détail des véritables choix.