Alors que nous sommes désormais au milieu de l’année 2011, les différentes mutuelles santé établies sur le territoire hexagonal publient leurs résultats s’agissant de l’année 2010. C’est notamment le cas des Mutuelles du Mans Assurances qui a communiqué ses résultats commerciaux et financiers pour l’année 2010, à la fin du mois de Juin dernier. En effet, la structuration des résultats comptables impose un certain délai d’autant plus que l’activité commerciale enregistrée au cours du dernier trimestre nécessite quelques mois pour être complètement appréhendée sur le plan comptable. Au-delà de l’aspect purement comptable des résultats délivrés par le Groupe MMA, il convient surtout de noter que le marché de la mutuelle santé connaît une croissance très importante en France. Elle s’explique probablement par le retrait progressif de l’Assurance Maladie en matière de protection sociale. Dès lors, les assurés sociaux sont contraints de recourir aux services d’une mutuelle santé afin de compenser la baisse des remboursements effectués par l’Assurance Maladie.
Néanmoins, le Groupe MMA n’est pas seulement implanté sur le marché de la mutuelle santé puisqu’il propose des services complémentaires en matière assurantielle. En ce sens, le Président des Mutuelles du Mans Assurances s’est montré particulièrement satisfait des résultats obtenus par son entreprise au cours de l’année 2010 : « L’exercice 2010 vient valider les choix stratégiques opérés par MMA. Le Groupe s’est engagé dans une politique de développement rentable qui porte ses fruits et permet non seulement de gagner des parts de marché sur ses axes stratégiques mais également d’afficher une bonne solidité financière dont il peut faire bénéficier ses assurés. MMA mène avec détermination une relation de proximité avec ses sociétaires et clients, relation dont les agents généraux restent plus que jamais au cœur du dispositif.» En revanche, il convient de s’interroger nettement sur la capacité des assureurs mutualistes à maintenir de tels niveaux de remboursement en matière de protection sociale complémentaire sans procéder à une augmentation tarifaire significative. En effet, les ressources financières des organismes mutualistes résultent quasiment exclusivement des cotisations mensuellement payées par les adhérents. Il est donc assez difficilement envisageable qu’ils puissent continuer de la même manière sans répercuter cette problématique sur les adhérents ce qui risque d’accentuer encore davantage l’idée ou plutôt la réalité de l’existence d’une protection sociale à deux vitesses.