J’avais pas le goût de m’enfermer dans le four de l’Impérial hier soir, croyant que ce serait plein rapidement pour Buck 65. J’ai donc opté pour Place d’Youville où Manu Dibango devait s’y produire en vedette.
Puis, 10 minutes après le début du spectacle du Sudanais Emmanuel Jal (1ere partie) je lis sur Twitter que l’Imperial se remplit très lentement. Puis je réalise que j’ai la chance de voir Buck 65. Off to l’Imperial!
Shad
J’arrive juste à temps pour le set de Shad, rapper ontarien accompagné d’un DJ dont le nom m’a échappé. Je suis d’une belle ignorance en matière de rap / hip hop, alors je ne m’aventurerai pas dans une analyse très substantielle de sa performance. Disons que Shad a très bien mis la table en faisant bouncer le parterre avec des beats irrésistibles. Il s’est adressé à la foule dans un français quasi-impeccable, ce qui ne lui a certainement pas nui.
James
J’étais juché haut, au balcon. À la toute fin du spectacle de Shad, je vois du coin de l’oeil 4 gars montant les marches pour venir s’installer derrière moi. Un seul s’asseoit, les autres demeurent debout près de lui, de chaque côté. Pas de doute, c’est bien James Hetfield, chanteur de Metallica!
Inutile de dire que l’entracte fut très divertissant. Rien qu’à observer l’expression des gens qui venaient tranquillement s’installer pour Buck 65. Cette expression de « C’tu lui? Non… Oui! OMFG! » Priceless!
Buck
Epicure me dit avant le show de ne pas compter sur des invités spéciaux avec Buck 65 malgré la liste impressionnante d’invités sur son dernier album, 20 Odd Years. Deuxième déception : on n’aperçoit pour équipement de scène qu’un kit de tables tournantes et deux micros. J’avais espéré des musiciens. Faudra donc compter uniquement sur la présence scénique de Buck pour livrer la marchandise.
Le rapper de Nouvelle-Écosse est apparu sur scène vêtu d’un complet gris pâle, d’une casquette assortie et d’une cravate rose. Il était flanqué de Marnie Herald, qui avait pour mission de fournir les voix féminines lors des nombreux duos prévus dans la soirée. En fait de première impression, c’était réussi!
Après deux chansons, le plaisir était dèjà total. Dire que Buck 65 ne se prend pas au sérieux est un euphémisme. Son attitude nonchalante, ses mouvements ridicules et le ton pince-sans-rire de sa perfomance en général ont immédiatement charmé la foule. Il nous a servi une bonne partie des chansons du dernier album, dont l’excellente « Final Approach » (qui soufffrait cependant de l’absence de Marie-Pierre Arthur) et a aussi puisé dans son imposant répertoire de 20 ans pour garder le niveau d’intérêt bien haut.
Même James était debout et applaudissait, c’est dire. Allons-nous entendre une reprise de Buck 65 dans le set de Metallica ce soir? ;)