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En créole, on dit sachè (sachet). Ce sont les sacs de plastique pour les québécois, et sac plastique pour les français. Alors qu’un peu partout dans le monde, pays riches comme pays pauvres, on les interdit, ici, on serait toujours à l’époque d’en faire la promotion. Je vous invite à prendre l’avion pour faire le test. Entrer dans une épicerie, achetez deux tomates, un avocat et un pied de céleri et vous vous retrouvez avec quatre sachè. Un pour les deux tomates, un deuxième pour l’avocat et un sachè doublé pour le pied de céleri. Ça peut être lourd un pied de céleri… À chaque fois, c’est le même exercice de déprogrammation de l’emballeur. L’environnement se retrouve donc envahi de ces fleurs qui volent au vent (il y a une histoire comme ça en Afrique du Sud où les gens se plaignent de ces ‘fleurs’ qui envahissent leur environnement), qui bouchent ce qui peut avoir d’égout et qui asphyxient les animaux incapables de les discerner. Je ne vous parle pas non plus des millions de bouteilles de plastique qui jonchent les rues ou les champs. L’individualisme peut même pousser à faire de l’espace publique la poubelle de tous !! Toujours est-il que les cash for work qui continuent d’assurer le revenu de certaines familles de Potopwins (Port-au-Prince en créole), se sont mis à la tâche de ramasser et entasser des milliers de bouteilles de plastique. On voit poindre des monticules de ces bouteilles un peu partout dans a ville. Je n’oserais pas à cette étape parler de récupération, on ne sait pas encore trop ce qu’on en fera.