Chaque croix désigne une galaxie active hébergeant un trou noir supermassif (cliquez pour l'image HD)
trous noirs supermassifsEmployant le télescope spatial XMM de l’ESA qui observe dans le rayonnement x, l’équipe de chercheurs a pu identifié plusieurs centaines de galaxies avec noyau actif sur une profondeur de 11 milliards d’années-lumière (l’Univers n’avait pas encore 3 milliards d’années alors. Les jeunes galaxies qui le peuplait, étaient plus proches les unes des autres) ! Les distances ont été évaluées grâce aux spectres acquis avec le VLT. Chacune de ces galaxies cachent un trou noir supermassif, à l’instar de celui qui règne au centre de la Voie Lactée. Leurs masses peuvent parfois atteindre plusieurs dizaines de millions de fois celle du Soleil ! Objets obscurs par l’absence de lumière (elle ne parvient pas à s’échapper) comme chacun sait, tous sont trahis par la matière qui les entoure, flamboyante dans sa chute et rayonnant intensément ! La question qui taraude les astronomes est l’origine de cette matière, qu’est-ce qui alimente ces trous noirs qui en veulent toujours plus ?! Jusqu’ici les modéles théoriques imaginaient que les innombrables bousculades de galaxies, fusions et collisions, brassent et déversent la matière nécessaire. Cependant les recherches conduisent leurs auteurs à penser autrement. Les observations évoquées ci-dessus leur ont permis de créer une carte en 3 dimensions d’une portion du cosmos. Il s’agit de « l’un des inventaires les plus grands et complets de galaxies actives du ciel en rayons X » souligne Marcella Brusa, co-auteur du papier paru dans la revue The Astrophysical Journal et membre de l’équipe qui a réalisé ces travaux de recherche. En comparant les données avec celles des modélisations, il est clair que ce n’est pas au sein des galaxies escomptées, dite de taille modérée, que se trouvent les noyaux les plus actifs. Ce sont les galaxies de masses supérieures, plusieurs dizaines de milliers de milliards de fois celle du Soleil, qui les possèdent. Sans doute entretenus par les instabilités et la matière noire envahissante qui les entoure et les parcourt. Rappelons qu’à ce jour, nul ne sait encore de quoi est faite cette matière invisible, indescriptible et pourtant très abondante !
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Source : ESO.
Crédit photo : CFHT/IAP/Terapix/CNRS/ESO.