Influencé par la nouvelle de Dino Buzzati, "La leçon de 1980".
Le 12 Décembre 2012 le projet "employé du mois" avec permis de tuer autorisation 008 avait aboutit avec la mort brutale du dernier maître du monde. On avait retrouvé le président du C.I.O, Crapules Intervilles Olympique, et PDG de "Panem et Circenses Chimical Company" crucifié selon la mode dite de l'enclouté lancée il y a deux mille et onze ans par J.C, le chaînon manquant entre la cheville et la vis. Les profilers et les experts, de Miami à Las Vegas en passant par Manhattan se cassaient le microscope sur l'enquête impossible. La croix, dans tous les cas était retournée. Les clous transperçant chaque main et les pieds joints des victimes s’agrémentaient de la page du mois en cours. Miss Janvier deux mille douze avait inauguré cette morbide série christique en la personne de Christiane Lagardére, dite la tirelire, la présidente du F.M.I, la Fracture Monétaire Incontournable. Elle poursuivait d'un zèle efficient la planification de la misère mondiale selon le triptyque infernal Dévaluation/Prêt/ Privatisation à l'échelle des nations initié par son prédécesseur, BSK le Banquier Superbe cas priapique, lui aussi interrompu dans sa tâche. L'employé du mois de février, c'était le président de Tatol dit le pompiste fou. Celui de Mars un marchands d'armes international inconnu du grand public et en Avril ce fut le tour de P'tit Lu, un jeune céréalier héritier d'un empire industriel & agro-alimentaire que l'on retrouva "dans la poussière et les bras en croix" Le trophée de Mai dévolu au frère Lagardère, Arnaud, PDG de MMPP, Multiple Médias de Ma Pensée Personnelle. PourJuin le lauréatfut le président Chinois de la S.C.M.M, Sino-Cynique Mondial Marchandising. Crucifié à l'envers, également de la caste des inaccessibles, retrouvé comme ses potes dans un endroit clos de l'intérieur etsansindice du tueur en série. Pas la moindre rognure d'ongle, nulle empreinte, juste un échantillon de phanère correspondant à une cornedebouc émissaire et le colonel Moutarde innocenté car sans arme et confiné auplacard. Le papier et l'encre servant à imprimer le calendrier ne correspondait à aucune entreprise terrestre et était calligraphié à l'aide de pictogrammes maya. Chaque crime se reproduisait invariablement le douzième jour de chaque mois à la douzième heure après midi. Chaque minuit à l'heure réservée au crime, le serial killer s'attaquait au sérail des grands du monde avec une maîtrise absolu et divine du temps. Sa précision horaire et calendaire permettait de situer son prochain crime et l'importance internationale de chaque victime donnait une idée du fonctionnement de son esprit criminel. Les Sherlock du Cluedo, les profiler du FBI et les experts de la police scientifiqueunanimes, faute de profiler le coupable, firent le portrait robot de la prochaine victime: sans aucun doute possible un des Maîtres du
Monde impossible à protéger. De cetteanalyse, le lendemain du dernier crime, chaque chef d'état cédait in petto la place à son premier ministre qui la transmettait aussitôt à son chef de cabinet. Le moindre dictateurouvrait ses prisons ou s'inventait une opposition pour céder un pouvoir bien malacquis dans la brutalité devenu dangereux. Les chefs d'entreprise quittaient leur fauteuil sans parachute doré et personne n'ambitionnait plus la plus petite parcelle de pouvoir d'une obscure association ou du moindre parti politique.A la bourse de l'égo la valeur mégalo pointait à la baisse et l’altruisme à la hausse. Les feux rouges disparurent remplacés par la courtoisie, personne ne se battait pour une place de parking ou la possession d'un caddie de super marché. On réédita Henri Laborit et la bible devint "l’éloge de la fuite". De cette apologie de la dérobade "les derniers furent les premiers, les premiers devinrent les derniers" et Dieu repris la main à son profit.
Alex C. Oléron Juillet 2011 "Mémoire d'un fuyard, schizophrène et plus si affinités"