Il ne s’écoule jamais longtemps sans que, dans l’opinion publiée, et par l’artifice d’une actualité plus ou moins appropriée, ressurgisse sur nos ondes, dans nos journaux, dans les dîners en ville, la question, formulée sur le ton de l’exaspération polie : « Mais combien nous-coûtent-ils ? ». Dans d’autres enceintes, où pareille trivialité ne saurait être de mise, la formulation est plus hypocrite, mais on sent bien que, décidément, « ils » pèsent lourd dans nos comptes publics...
« Ils », ce sont nos compatriotes des terres françaises d’Outre-mer : ceux qui présentent le grave défaut de ne pas habiter « l’Hexagone » (on n’ose plus l’appeler « métropole », le terme étant trop connoté « colonial »), ceux qui n’ont pas toujours la même couleur de peau que la majorité des habitants du territoire français européen... Mais pourtant, ils se veulent à la fois Français et porteurs d’une identité régionale forte assise sur une histoire différente et souvent tragique, et ils s’obstinent très majoritairement à vouloir rester dans la France toutes les fois qu’ils expriment leur choix par leur bulletin de vote...
Stéphane Diémert
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