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Mal à la dette

Publié le 16 juillet 2011 par Laurelen
Mal à la dette La mauvaise Grèce plombe toute l'Europe, traîne son mal de dette comme un boulet, et risque d'entraîner tous les Etats européens dans se langueur délétère. Et tous les spécialistes invités sur les plateaux télé de disserter sur le "défaut de paiement", la fin (ou pas ?) de l'Euro, et le rôle des agences de notation. Tout un univers jusque là méconnu qui s'ouvre à nous, les gens : le monde fabuleux de l'économie, avec son vocabulaire étrange et étranger, ses rites, sa logique. Malgré ces cours d'économie version assimil, il est clair que nous, les gens, on n'y comprend goutte. Enfin, si, on comprend très bien, mais ça fait longtemps qu'on a assimilé ce fait, qu'on va payer pour rembourser une dette, des dettes, des zendettes, qu'on n'avait pas imaginé jusqu'alors avoir contracté.
Et de nous promettre l'apocalypse financière pour demain. Ce qui est marrant (enfin, on rit jaune), c'est que des croque-morts pétant lugubrement dans la soie, genre François Fillon, nous expliquent sentencieusement qu'on vit "au-dessus de nos moyens". Le smicard, l'allocataire du RSA, l'employé ou l'ouvrier qui sait ce que dette veut dire, ne peuvent qu'acquiescer à de tels propos.
Même les Etats-Unis sont menacés d'être déclassés par les agences de notation, ces monstres froids qui se prennent pour les maîtres d'école du monde. Franchement, vous l'aurez compris, au Pirate on n'y entend rien en économie. Enfin, cette économie là.
Mais on sait bien, malgré nos activités forbanesques, qu'il y avait autrefois des règles. Et que ces règles, qu'on a mis des siècles à établir et à consolider, sont aujourd'hui rendues obsolètes par la mise en oeuvre d'une machine à écraser le monde. Et les gens. Bon, exusez-moi, je dois vous laisser : je dois vite réserver mes prochaines vacances en Grèce, paraît qu'il y a des promos. Et dès que l'Italie explose, je m'achète une Ferrari en solde. Et après, je m'exile au Maïdo, avant que les fonds de pension ne rachètent la Réunion pour la revendre à la découpe.

François GILLET

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