Lors de chaque test, la vasodilatation des participants a été testée montrant que les 3 polluants, l'exposition aux vapeurs d'échappement de diesel (non filtré) entraîne une vasodilatation significativement réduite par rapport à l'exposition à de l'air pur. Evidemment, cette étude a des limites liées à la petite taille de l'échantillon et des différences par rapport à l'environnement naturel mais elle confirme les effets néfastes des polluants environnementaux sur la santé. Malgré ces limitations d'ordre méthodologique, ces résultats sur les effets des émissions de vapeurs et de anoparticules d'échappement de diesel, sur la fonction vasculaire, sont dignes d'une étude plus approfondie.
Les chercheurs disent en substance que la pollution atmosphérique peut être un élément déclencheur de crise cardiaque, mais les polluants responsables spécifiquement de cet effet n'ont pas été bien identifiés. Des études antérieures, disent les auteurs, avaient démontré que l'inhalation de gaz d'échappement de diesel altère la fonction vasculaire et a des effets thrombotiques. Comme le gazole contient un mélange complexe de gaz, de particules et de composés volatils, ils ont voulu comprendre quels sont les composants responsables du risque cardiovasculaire.
Les chercheurs ont recruté 16 hommes sains âgés de 18 à 32 ans. À 4 reprises et à 2 semaines d'intervalle, les volontaires ont été assignés aléatoirement à une exposition de 2 heures dans une pièce, à l'un des mélanges déjà décrits. Ils ont ensuite effectué un exercice modéré sur une bicyclette avec des périodes de repos à intervalles de 15 minutes. Six à huit heures après chaque exposition, les évaluations vasculaires ont été effectuées, avec mesures de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle.
Les chercheurs ont constatent que, comparativement à une exposition à l'air, l'exposition aux vapeurs d'échappement de diesel réduit la vasodilatation, entraîne une augmentation de la tension artérielle systolique supérieure (145mmHg avec diesel vs 133mmHg avec air filtré. Ils suggèrent que la combustion de nanoparticules contenues dans les vapeurs d'échappement diesel sont majoritairement responsables des effets vasculaires échappement.
Source: European Heart Journal 2011, First published online: July 13 doi: 10.1093/eurheartj/ehr195 Combustion-derived nanoparticulate induces the adverse vascular effects of diesel exhaust inhalation. (Visuel Stefan Redel@fotolia.com)
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