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Test de Brink

Publié le 16 juillet 2011 par Axime
Test de Brink

Lorsque les premières images de Brink ont été dévoilées, la curiosité de nombreux joueurs a été piquée par ce savant mélange entre un FPS bourré d'action et des déplacements acrobatiques à la Mirror's Edge, allié à des décors cartoons et colorés. Maintenant que le soft de Splash Damage, (papas de Wolfenstein : Ennemy Territory ou encore Doom III) est disponible, il nous est donné l'occasion de vérifier si l'expérience proposée est bien celle qui était espérée. Il est temps de prendre les armes et de partir explorer l'Ark, la cité dans laquelle nous emmène Brink
Allez-vous sauver ou vous enfuir de l'Ark ?
Au lancement de la galette, il est demandé au joueur s'il préfère sauver l'Ark ou s'en échapper. Cette cité sur l'eau, autrefois prospère et pleine de vie, est devenue le refuge de dizaines de milliers de gens après que la montée des eaux ait eu lieu sur la planète. Le problème est que cette ville flottante n'était pas prévue pour autant de monde et cela devient très vite un capharnaüm. De violentes émeutes ont vite fait de semer le chaos dans l'Ark. L'histoire de Brink n'est pas des plus originales mais passe encore. Malheureusement, le scénario du jeu est expliqué dans une cinématique d'introduction et est ensuite très peu développé. En effet, on est directement lancés au cœur de l'action et la seule trame scénaristique du titre réside dans les objectifs à accomplir et dans les journaux audio disponibles dans les menus et qu'il est possible de débloquer tout le long du jeu en accomplissant des missions et des objectifs secondaires. Il y a bien quelques cut-scenes mais elles ne sont présentes que pour garder un minimum de cohérence entre les différents niveaux de l'histoire. L'aspect de Brink ne réside ainsi clairement pas dans l'histoire qu'il propose, ce qui est malheureusement le cas de nombreux FPS ces dernières années, mais bel et bien dans son gameplay

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Le retour de Faith en plus violent ?
Cela va peut-être réduire à néant l'espoir de ceux qui attendaient de Brink un mode solo à la hauteur du multijoueur mais ne tournons pas autour du pot, le FPS de Splash Damage n'est pas fait pour se jouer seul. En effet, deux campagnes s'offrent au joueur. La première propose d'incarner les gentils défenseurs de l'Ark. La seconde demande de s'enfuir de la cité par n'importe quel moyen, comme par exemple... tout casser. Chaque mission demande d'accomplir des objectifs comme escorter un robot jusqu'à une barricade à démolir, pirater un système pour récupérer des codes, défendre des installations ou empêcher une cible ennemie d'atteindre l'autre bout de la carte. En fait, le jeu nous propose une expérience multijoueur avec une option solo pour les plus solitaires ou pour ceux qui ne disposent pas d'une console reliée au Net. Il faut soit attaquer, soit défendre. Quatre classes sont proposées : soldat, médecin, ingénieur ou opérateur. La première permet d'apporter un appui aux autres joueurs qui devront réaliser les objectifs demandés. L'atout qu'elle possède est la possibilité de se ravitailler en munitions ou bien d'en distribuer à ses partenaires. Médecin s'adresse aux joueurs les plus généreux puisqu'il propose d'améliorer la jauge de santé de ses alliés ou de leur lancer une seringue de réanimation lorsqu'ils sont à terre, leur permettant de retourner directement au combat à l'endroit où ils agonisaient. Cela évite de devoir se retaper tout le chemin depuis le point de réapparition, ce qui est plutôt rageant sachant que les objectifs doivent être réalisés en un certain laps de temps. Les ingénieurs peuvent quant à eux réparer des installations, comme une grue qui servira à déplacer un énorme obstacle ou même un robot qu'il faut escorter. Ils peuvent améliorer les armes des alliés, tout comme les soigneurs pouvant octroyer une plus grande jauge de vie à leurs camarades ou les soldats pouvant distribuer des munitions. Les interactions entre les différentes types de joueurs sont donc assez poussées et s'avèrent importantes en combat. Enfin, la classe opérateur s'adresse à ceux qui préfèrent hacker un système pour récupérer des codes afin d'ouvrir une porte ou ouvrir un coffre pour voler de précieux échantillons. Il est aussi possible de distribuer des protections à ses coéquipiers. Chaque type de personnage a donc son importance pour réaliser les objectifs. Il est en effet possible de rater une mission par manque (ou à cause de l'incompétence) de médecins, les ennemis se faisant une joie de dézinguer tout le monde, puis de devoir attendre une bonne trentaine de secondes, temps d'agonie compris, que notre équipe arrive du point de réapparition. Mais n'allez pas croire que l'on se déplace lentement dans Brink. Trois gabarits peuvent être utilisés pour son personnage. Les légers courent très vite mais sont moins résistants, tout le contraire des lourds qui peuvent encaisser plus de dégâts, au détriment de la mobilité. Les moyens sont polyvalents, pouvant courir à vitesse modérée mais ayant aussi la possibilité d'escalader les structures. Car c'est là aussi une chouette spécificité du jeu, le système appelé SMART qui permet de jouer les athlètes à la manière de Faith dans Mirror's Edge, en tout de même moins poussé. Il est effectivement possible de sprinter et d'escalader des structures, permettant d'emprunter des raccourcis au travers des niveaux, pour peu que les ingénieurs de l'équipe adverse n'aient pas construit des barricades. A noter que les médecins peuvent améliorer la vitesse de course des équipiers, à condition qu'ils aient acheté la compétence nécessaire.
Chaque action rapporte de l'expérience permettant de débloquer des capacités et des éléments pour customiser l'apparence de son personnage. Il est ainsi possible de se créer un rasta et ses dreads en veste de militaire ou bien un psychopathe au maquillage de clown, arborant le sourire de l'ange sur les joues. Niveau armurerie, le gain d'expérience débloque des armes et il n'est pas nécessaire de payer pour les acquérir. Il est aussi possible d'effectuer des petites missions supplémentaires comme par exemple courirle plus vite que l'on peut de checkpoint en checkpoint dans un hangar plein de conteneurs. Par contre, les capacités propres à chaque classe, les plus importantes en partie, demandent de sortir le portefeuille qui se remplit à chaque nouveau niveau acquis. Chaque classe possède ses propres améliorations, comme par exemple la possibilité de placer des tourelles automatiques ou tout simplement de s'équiper d'une protection en kevlar. Les plus courageux qui joueront en solo, malgré la qualité de l'intelligence artificielle des alliés plus qu'inégale, pourront utiliser leurs armes en multijoueur (déblocables aussi directement en jouant en ligne), en coopération bien entendu mais aussi en affrontements. Mais sachez que tout seul, vous ne tiendrez pas plus de six heures, temps qu'il faut pour finir le jeu. Après ça, c'est arrachage de cheveux assuré devant la débilité parfois très profonde des alliés. Néanmoins, il est bon de voir que Splash Damage tient aux bonnes vieilles valeurs du FPS multijoueur, c'est-à-dire des parties à objectifs demandant une bonne coopération entre les joueurs, sans négliger toutefois les affrontements avec ses ennemis, le tout à l'aide d'un arsenal conséquent. On est loin de ce que proposent Call of Duty ou autres Halo : Reach. Brink tend plutôt vers Star Wars : Battlefront 2, avec des classes et des interactions entre coéquipiers.

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A mort les Fondateurs !
Une Campagne propose huit niveaux à chaque fois sur une carte différente. La campagne des forces ennemies est exactement la même, si ce n'est évidemment qu'il faut effectuer les objectifs inverses à ceux des adversaires. Il est vivement recommandé de jouer en multijoueur. D'ailleurs, Splash Damage n'a pas du penser Brink autrement. En effet, les papas de Wolfenstein : Enemy Territory nous proposent une I.A alliée qui tantôt apporte un soutien assez utile, tantôt fait n'importe quoi, prenant les Postes de Commandement à la place de réaliser les objectifs principaux alors que le temps est compté. Ces derniers sont utiles pour changer de classe ailleurs qu'au point de réapparition mais lorsqu'il ne reste que deux minutes pour réparer une machine bien encadrée par les forces ennemies, ce n'est pas une priorité. Les ennemis font la même chose, s'organisant très bien par moments alors qu'à d'autres, ils se jettent pratiquement sur nous en criant ''Tuez-moi s'il vous plait, la vie est trop dure sur l'Ark ! ''. Heureusement, l'expérience multijoueur est très réussie. En fait, elle reprend simplement ce que propose le mode solo mais en supprimant les bots. Les missions sont les mêmes hors-ligne ou en ligne et on peut les refaire autant qu'on le souhaite dans l'ordre que l'on veut. Que ce soit entre amis ou avec des inconnus des quatre coins du monde, les parties online de Brink s'enchaînent avec plaisir. Les classes sont bien réparties car Splash Damage a instauré un quota pour chaque type de personnage, obligeant les équipes à être diversifiées. A noter que la qualité du service en ligne souffre parfois de quelques lags et occasionnellement de déconnexions mais cela reste assez rare.

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Profitez des méga promo sur les voyages vers l'Ark, une destination de rêve
Brink ne propose que huit cartes différentes. Elles ont été bien pensées par les développeurs mais on en aura vite fait le tour. Il n'y a pas d'armes disposées sur les maps, le joueur ne disposant que de celles qu'il a sélectionné et ne pouvant pas non plus ramasser celles des ennemis. Il n'est donc pas très utile d'explorer les cartes à la recherche d'outils de destruction plus puissants. Les décors sont colorés, moins qu'un Mirror's Edge mais plus que la plupart des FPS d'aujourd'hui. Les textures sont soignées mais on est tout de même loin de la qualité d'un Crysis 2 par exemple. En effet, observés de près, certains éléments sont assez peu détaillés voire très pixelisés. De plus, les décors sont peu dynamiques, la faute à des environnements très fermés. Les personnages sont quant à eux bien détaillés et possèdent un style très particulier, assez cartoon. Les menus sont clairs, sobres et bien pensés, ce qui est un avantage sachant que l'on passe un certain temps à customiser son personnage, étant donné la petite vingtaine d'armes disponibles, ayant chacune leur accessoire comme des chargeurs à plus grande capacité ou des silencieux. On regrette malheureusement que ce ne soit que des armes automatiques ou des shotguns.


Enfin, les musiques, plutôt punchy, sont sympathiques mais assez discrètes durant les parties. Les voix parasitées des coéquipiers durant les sessions de jeu sont souvent d'une aide précieuse car ils annoncent l'action qu'ils ont choisi d'effectuer en la sélectionnant sur leur roue des objectifs, des tâches secondaires venant aussi s'ajouter aux missions. Durant les rares cut-scenes, les dialogues en français qui peuvent être entendus sont corrects mais il faudra monter le volume pour les écouter car ils s'avèrent beaucoup plus bas que la musique. Mais vu l'importance de l'histoire dans Brink, cela importe peu...


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