Progression des médicaments génériques remboursables

Malgré un tassement au cours des dernières années, les médicaments génériques remboursables ont connu une nette progression au cours de la dernière décennie. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport publié par l’Afssaps à propos notamment de la thématique pharmaceutique. Or, l’avènement des médicaments génériques constitue une impérieuse nécessité afin de préserver le système de protection sociale dans la mesure où l’Assurance Maladie peut difficilement faire face aux dépenses médicales générées par les Français. De plus, chaque mutuelle santé intervenir à titre complémentaire a intérêt à voir la facture médicale globale diminuer. Toutefois malgré les campagnes engagées par plusieurs mutuelles santé, l’Assurance Maladie ou encore les professionnels de santé, le recours aux médicaments génériques n’est pas encore parfaitement admis par la population Français qui exprime encore une certaine réticence. Il s’agit néanmoins de craintes sans fondement puisque les médicaments génériques présentent un niveau qualitatif équivalent.

Cependant, l’acceptation des médicaments génériques passe par une longue période de pédagogie à destination des assurés sociaux puisque la culpabilisation produit des effets contraires à ceux recherchés. Dès lors, l’analyse du rapport récemment publié par l’Afssaps est très encourageante quant à la progression des médicaments génériques remboursables : « Les médicaments génériques remboursables progressent et représentent 22,6% des ventes en quantité des spécialités remboursables et 10,4% des ventes en valeur. Les ventes de spécialités remboursables soumises à prescription obligatoire représentent 81,8% du chiffre d’affaires des officines ». En conséquence, il appartient désormais aux pouvoirs publics de poursuivre les efforts entrepris depuis bientôt 10 ans afin de mettre les médicaments génériques au cœur de la prescription médicale. Cela passe par une formation continue en ce sens des professionnels de santé mais surtout par une information constante des assurés sociaux. Enfin, il convient également de prendre conscience que cette évolution doit être appréhendée sur le long terme et que l’exigence de résultats immédiats serait utopique et peu productive.