RISQUE CARDIAQUE: Et si le sel n’était pas si mauvais (bis) – American Journal of Hypertension

Publié le 16 juillet 2011 par Santelog @santelog

Si elle ne modifie en aucun cas les recommandations actuelles sur la consommation de sel, cette analyse systématique des données combinées de 7 études antérieures sur le bénéfice d'un régime alimentaire à faible teneur en sel sur le risque de maladies cardiovasculaires, de tension artérielle et de décès, aboutit à la conclusion qu'il est très dfficile d'estimer l'impact d'une réduction du sel sur le risque cardiaque, car ce bénéfice est extrêmement faible. Des conclusions à paraître prochainement dans American Journal of Hypertension.


Bien que ces études aient fourni des données sur près de 6.500 participants, les chercheurs ont constaté que le nombre de participants qui sont décédés ou ont eu des événements cardiovasculaires comme les crises cardiaques était faible, ce qui rend difficile d'estimer l'impact de la réduction du sel d'une manière significative. Les chercheurs ont conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour affirmer avec certitude que conseiller un régime réduit en sel est liée à une réduction des décès et d'événements cardiovasculaires, mais attention, ils n'ont pas dit non plus que la réduction du sel n'a aucun effet!


Ces chercheurs de l'Université d'Exeter, de Bristol, de Florida Atlantic, d'East Anglia et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, ont travaillé ensemble dans le cadre de la Cochrane Collaboration. Cette méta-analyse a été effectuées sur des essais contrôlés randomisés d'une période de suivi d'au moins six mois qui testaient une alimentation réduite en sel et le lien éventuel avecla survenue de maladies cardiovasculaires (MCV) ou toute autre événements cardiovasculaires, tels que la crise cardiaque, l'angine de poitrine, l'AVC, ou l'insuffisance cardiaque. Soit au total, 39 documents de recherche publiés séparément.


Les essais menés sur des participants ayant une tension artérielle normale, montrent:


·   aucune preuve d'une réduction du nombre de décès (toutes causes confondues) dans le groupe avec réduction de sel,


·   aucune preuve de réduction des événements cardiovasculaires dans le groupe avec réduction de sel,


·   de faibles preuves pour une réduction de la tension artérielle systolique,


·   une réduction moyenne de la tension artérielle diastolique de 0,80 mm Hg dans le groupe d'intervention vs les participants témoins.


Les essais menés sur des participants ayant une hypertension artérielle, montrent:


·   aucune preuve d'une réduction du nombre de décès dans le groupe intervention,


·   aucune preuve d'une réduction du nombre de décès par MCV dans le groupe intervention,


·   aucune preuve de réduction des événements cardiovasculaires dans le groupe intervention,


·   preuve d'une réduction moyenne de la tension artérielle systolique de 4,1 mm Hg dans le groupe intervention vs groupe contrôle,


·   aucune preuve d'une réduction de la tension artérielle diastolique.


Les chercheurs concluent à l'absence de preuve solide qu'un régime restreint en sel réduit le risque de décès toutes causes confondues ou le nombre d'événements cardiovasculaires chez les personnes ayant une pression artérielle normale ou élevée. Ils concluent à une augmentation de la mortalité toutes causes, chez les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque avec un régime restreint en sel.Cependant, bien que le nombre de personnes regroupées dans l'analyse était important, le nombre d'événements était relativement faible, réduisant ainsi la certitude sur l'impact d'un régime restreint en sel. Un des auteurs de l'étude précise que l'étude devrait porter sur 18.000 participants au moins pour identifier tout effet clairement.


Source:American Journal of Hypertension, 2011 [non encore publié]Reduced Dietary Salt for the Prevention of Cardiovascular Disease: A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials (Cochrane Review)”. (Vignette NHS, visuel Fotolia)


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