C'est un véritable livre, documenté et vivant, puisant ses informations à la source, c'est-à-dire auprès des traducteurs eux-mêmes, mais aussi des éditeurs avec lesquels les relations sont parfois difficiles. Et pas seulement en raison des tarifs pratiqués - trop faibles aux yeux des traducteurs, trop élevés à ceux des éditeurs.
Il suffit de penser un bref instant à ce que nous, les lecteurs, devons aux traducteurs, sans lesquels nous n'aurions accès qu'à une toute petite partie de la littérature mondiale, pour se dire que leurs conditions de travail, leurs qualités et leurs défauts nous concernent.
Dès lors, le rapport de Pierre Assouline nous concerne aussi, d'autant qu'il se lit avec plaisir tout en délivrant une masse considérable d'informations. Certaines de celles-ci sont, certes, décourageantes pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans la profession. Une profession pourtant privilégiée en France par rapport à la plupart des autres pays européens...