Vacances scolaires. Reprenons nos classiques.
Les profs désoeuvrés auront de l'étonnement à lire ce roman.
Ah que le monde a changé depuis 1955 ! L'enseignement surtout.
L'enseignement, c'est ce dont parle Le naïf aux quarante enfants, qui raconte les débuts d'un jeune
Une classe idéale, comme un temple du savoir. L'enthousiasme du maître. Des élèves serviles, disciplinés. Le seul problème est qu'ils s'intéressent plus spontanément au monde extérieur qu'aux « plus grands hommes de Rome, de la Grèce et de la France ».
Alors, le professeur met en rapport ces génies avec la vie courante. Pour la plus grande édification de ses élèves, il présente Villon en argot :
« Quand Villon avait besoin de grisbi, il préparait un bisenesse. Il lui fallait de l'oseille, car il aimait bien se fendre la pipe. Pour écluser, à lui le pompon ! »
Non : le pompon à Paul Guth !
Paul Guth, Le naïf aux quarante enfants, Albin Michel