F.3.a.r

Publié le 15 juillet 2011 par Gameinvaders

FEAR, premier du nom, était un jeu qui avait su poser les bases en ce qui concerne le mélange de FPS et de survival-horror. Depuis, d’autres jeux ont essayé de suivre ces traces, sans jamais vraiment l’égaler. Les add-on de FEAR, à savoir Perseus Mandate et Extraction Point ont eux poussé le coté action du jeu sans vraiment convaincre les joueurs. Mais quand Warner Bros et Monolith ont repris le petit enfant prodige il y a 5 ans avec F.E.A.R  2 : Project Origins, on s’attendait à avoir de la frayeur en boite. Malgré quelques défauts, F.E.A.R 2 n’était pas mauvais mais il n’a pas su convaincre, trop d’action pour peu de peur, mais surtout, un scénario peu captivant. Aujourd’hui, avec la sortie de ce 3ème opus, on est en droit de demander plus.

Un F.E.A.R gore à souhait

F.E.A.R 3 ne commence pas à Fairpoint (lieu des incidents lié à Alma) mais dans une prison ou est attaché Point Man, soumis à un monologue de Paxton Fettel son frère. Aidé par ce dernier, Point Man, le plus âgé des deux frangins, va pouvoir sortir de sa cellule. Son but: retrouver Alma, leur mère, avant qu’elle ne lâche d’autres créatures dangereuses sur la planète. Bien que l’on ait le droit à certaines révélations intéressantes, et même à une intrigue bien mieux réussie que dans Project Origin, on attendait plus de ce chapitre. Avec John Carpenter (Réalisateur de  The Thing, Ghost of Mars…) à la plume, on s’attendait à retrouver une patte particulière dans le jeu. Au lieu de ça, F.3.A.R est un peu plus gore que les précédents, sans vraiment laisser place à une vraie peur. Un point plutôt décevant, car c’était surtout sur ce domaine que l’on attendait les développeurs. Maintenant, on se doit de souligner la relation qu’il existe entre Fettel et Point Man. Véritable point fort de cet opus, cette feature prend toute sa valeur dans le gameplay.

Une scène de mécha peu convaincante

En effet, même si  Point Man garde le gameplay que l’on connait déjà (celui du FPS classique avec une possibilité de ralentir le temps), Fettel lui, est vraiment intéressant. Il possède un gameplay vraiment novateur. En effet, le frère le plus “fantomatique” des deux est capable de prendre possession de ses ennemis. Quand l’ennemi possédé meurt, Fettel retrouve sa forme fantomatique, devenant aussi vulnérable que peut l’être Point Man. Sans armes, il pourra néanmoins lancer des vagues d’énergies et repousser ses ennemis. Pour jouer Fettel, il faudra obligatoirement incarner Point Man pour finir le chapitre au moins une fois. Et même si l’optique de recommencer le jeu en incarnant Fettel est vraiment intéressante et pas forcément dénuée d’intérêt, c’est vraiment le mode coop qui met en valeur cet opus, et révèle la véritable complémentarité des frères. Ensemble vous serez invincibles. L’un pourra ralentir le temps pendant que l’autre s’occupe de faire exploser les ennemis en morceaux. Un mode coop qui est donc des plus réussis et vraiment très fun à jouer. On retrouve donc nos armes puissantes, nos grenades dévastatrices, un gameplay plutôt commun mais réussi et très nerveux. On retrouvera aussi des scènes à bord d’un mécha surpuissant. Bien que ce passage soit assez nerveux, il manque cruellement de force et est vraiment dénué d’intérêt dans l’univers de F.3.A.R.

Dit bonjour à Maman

Un autre point cependant est plutôt intéressant dans le gameplay, celui des points d’expèriences. Dans chaque chapitre des défis sont donnés, défis du type “tuer 15 ennemis d’affilé” ou “passez 200 sec au ralenti”. Chacun de ces défis vous rapporteront des points, qui vous permettent d’évoluer et de gagner des grades. A chaque grade correspond aussi une amélioration des compétences. En gros c’est tout un système proposant des rewards et forçant le joueur à recommencer une partie et à le garder motivé pour continuer sur sa lancée. Surtout que dans les niveaux se cachent des petits collectibles. Il en existe 2 types: les corps de certains ennemis avec lesquels un lien psychique peut être établi mais aussi de petites poupées d’Alma cachées dans le niveau et donnant énormément de points. Cet élément vous forcera souvent à rejouer un niveau ou à prendre un chemin qui semble plus tortueux. Un vrai point fort pour un FPS .

Quand la nature reprend le dessus

Enfin, artistiquement parlant, le jeu est plutôt réussi. On trouve peu de fausses notes dans le tableau. Certaines textures pourront vous choquer. Sans être spectaculaire, le jeu reste assez beau au niveau des graphismes. Le rouge étant la couleur prédominante, on retrouve du sang partout. Le coté post apocalyptique de certains chapitres est sympathique et perturbant à souhait. Ce décor met en place une très bonne mise en scène, qui plus d’une fois vous fera sursauter, même si vous garderez vos cuisses propres. Coté ambiance sonore, c’est du grand art. Les musiques collent parfaitement aux situations proposées. Les sons d’ambiances amplifient chacun de vos sentiments, chacune de vos impressions. Vraiment, du côté du son, il n’y a  rien à dire.

F.3.A.R est donc un jeu réussi, avec une petite nouveauté dans le gameplay qui aurait pu être mieux exploitée et pas seulement liée, en mode solo, à une pseudo-rejouabilité. Le scénario lui reste décevant car même si tout n’est pas inintéressant, la globalité peine à nous convaincre. F.3 .A.R est un jeu que je pourrais conseiller, car même si on n’accroche pas à l’univers comme on peut le faire avec un Bioshock, ce jeu offre une bonne mise en scène, un univers assez perturbant, et surtout un gameplay de FPS classique certes, mais réussi et très nerveux. Un jeu que les fans de la série doivent essayer, et surtout que ceux qui aiment le FPS ne doivent pas louper.

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