Mme Marie-Thérèse Rodet Geoffrin (1699 – 1777) est connue pour le salon qu'elle tient dans son hôtel particulier
de la rue Saint-Honoré, où elle accueille dans le second tiers du XVIIIe siècle de nombreuses personnalités en particulier des Lumières. Cette exposition présente plus de 400 oeuvres baignant le
visiteur dans cette atmosphère à la pointe de la modernité d'une époque avec en particulier : « un portrait inédit de madame Geoffrin peint par Allais (1747), un portrait inédit de madame de
Rambouillet (1646) attribué à Philippe de Champaigne, une pendule ayant appartenu à Diderot, un somptueux service en porcelaine de Vienne offert par l’impératrice Marie-Thérèse à madame Geoffrin,
des lettres échangées avec le roi de Pologne, Catherine II, Marie-Thérèse..., des tableaux provenant de ses collections, des œuvres dont madame Geoffrin aimait s’entourer, des tableaux de
François Boucher, Claude-Nicolas Cochin, Joseph Vernet, Carle Van Loo, aujourd’hui conservés essentiellement en collections privées ... » … que du beau monde !!
A cette époque madame Geoffrin occupe le devant de la scène des salons qui contribuent à répandre
la philosophie des Lumières. Elle s'inscrit parmi les grands protecteurs des arts et des sciences dont les sociétés se donnent en dehors de la Cour et dont je parle dans mon article
intitulé Les précieuses et les femmes de lettres. « Aidée dans son entreprise par
une fortune confortable que lui procurent ses actions à la Manufacture royale des Glaces, elle crée un cercle qui séduit tous les beaux esprits du temps et connaît un succès au-delà de ses
espérances. Au fil des presque quarante années de son existence, ce salon est devenu une véritable institution du XVIIIe siècle européen.
Photographies : Affiche de l'exposition.
© Article LM