Très réussi au niveau des graphismes mais aussi sur le plan de l’ambiance générale, ce film souffre hélas d’un effet téléfilm de M6 qui a de quoi laisser sur leur faim les aficionados de parlote parfois un poil creuse d’un Mamoru Oshii : si l’idée du récit et son développement scénaristique ont été vus assez souvent pour savoir comment l’histoire va finir dés qu’on a saisi de quoi il retourne, cette mouture propose au moins des personnages principaux qui ne sont pas membres de la Mobile Police ainsi qu’un « méchant » qui ne ressemble pas aux clichés du genre… Sans être foncièrement original à proprement parler, c’est en tous cas un changement bienvenu par rapport à la norme de cette franchise.
Personnellement, je ne pense pas que ce film soit à éviter comme l’affirment de nombreux commentateurs souvent très admiratifs de la série d’OVA originale : les qualités techniques de cette réalisation valent bien le coup d’œil et même si l’intrigue reste dans ses grandes lignes digne d’une série B, il s’agit tout de même de l’ambiance Patlabor ce qui change pas mal du téléfilm de base. Ceci étant dit, une fois qu’on l’a vu, rien n’oblige à le conserver non plus…
Les fans de la franchise Patlabor, de même que les spectateurs friands de performances techniques trouveront là de quoi satisfaire leurs appétit. Quant aux autres, ils devront se faire leur avis eux-mêmes…
Note :
Bien qu’il s’agisse de la production Patlabor sur grand écran la plus récente encore à ce jour, les événements de ce film se situent en fait entre le premier et le second long-métrage de la franchise.
Patlabor WXIII, Fumihiko Takayama, 2001
Fox Pathé Europa, 2005
110 minutes, env. 3 € (occasions seulement)
Cette chronique fut à l’origine publiée sur le site Animeka