Le monde (économique) va péter tout simplement, ni plus ni moins.
L'amorce de ce post est induit par le propos tenu mercredi 13 juillet par Ben Bernanke, président de la banque centrale américaine (FED) qui a prévenu, mercredi 13 juillet, qu'une "énorme catastrophe financière" aurait lieu "si le président Barack Obama et les républicains ne peuvent trouver d'accord budgétaire qui permettrait au plafond de la dette d'être augmenté". La date fatidique et limite du 02 août (date légale à partir de laquelle Washington n'aura PLUS la possibilité d'emprunter de l'argent) est avancée pour trouver un accord, faute de quoi...
Il faut savoir et c'est pour ça que je parlais de "galéjade" pour la crise grecque, que la dette étasunienne est quelque chose d'inimaginable, de colossal, de monstrueux. Non seulement elle est "tout ça et plus encore" mais elle au centre d'une incroyable arnaque parfaitement décrite par exemple par cet article (1) de La Tribune exposant dans une analyse pertinente et corrosive de Marc Fiorentino ex trader qui compare le tandem Geithner (secrétaire au trésor d'Obama)-Bernanke (président de la FED), à Robert Redford et Paul Newman dans un remake de "l'Arnaque" car ils en sont bien au coeur d'une, "incroyable", qui fait passer Madoff ou Ponzi soi-même pour des enfants de choeur.
En résumant : En 2010, l'état étasunien en faillitte virtuelle a fait de la relance en injectant des centaines de milliards de dollars dans l'économie empruntés non pas à la Chine, ni aux pays du Golfe mais à...la FED... Et la FED et le Trésor, c'est pareil ! C'est de l'argent qui sort d'une poche pour entrer dans l'autre, avec deux poches qui sont aujourd'hui trouées. Et la FED est alors passée devant la Chine qui était jusqu'il y a peu le plus gros détenteur d'emprunts d'État américains ! Fascinant, non, et que fait la police ? Ben la police, comme dirait Fiorentino dans son papier caustiquement vitriolé, c'est comme en Tunisie du temps de Ben Ali si la police tunisienne avait été sévère avec la belle famille du Président !
Romain Brunet dans son papier (2) du Monde économie daté d'hier dit en substance que : "les esprits s'échauffent" à Whashington au lendemain de nouvelles discussions infructueuses, la presse américaine décrivait, jeudi 14 juillet, des responsables politiques dépassés par la crise de la dette."
Que se passe-t-il encore, les promotions de la Légion d'honneur du 14 juillet, les soldats morts qui renforcent l'image forte d'un chef des armées-président revêtu désormais d'une gravitude auréolant l'icône d'un vrai "chef" qui rassemblera sous son nom, j'en prends le pari, près de 20 millions de bulletins l'année prochaine, quoi encore, l'armée toujours, actu oblige et 62 % des français selon le sondage Sud Ouest du jour qui sont pour le maintien du défilé militaire de ce même 14 juillet, l'Afghanistan, la Libye, là, ça roule ma poule, on dépense sans compter... Dieu que la France, le président et ses valets qui s'en réclament, les responsables des finances publiques, les français qui voteront pour cette France-là et ceux qui répondent au garde-à-vous, les doigts sur la couture du pantalon, à ces sondages... oui, Dieu que tout ce petit monde est beau !!!
Allez, ne nous fait pas chier Max avec tout ça... on est en vacances et les vacances c'est sacré et c'est si bon !
(1) http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110209trib000599974/le-plus-gros-detenteur-de-la-dette-americaine-n-est-plus-la-chine-c-est.html
(2) http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/07/14/dette-americaine-les-esprits-s-echauffent-a-washington_1548905_3234.html