1 lutter contre la spéculation qui met de l'huile sur le feu. il faut interdire toutes les pratiques financières et les produits financiers qui permettent de parier sur la hausse du taux d'intérêt des Etats comme les ventes à découvert et les CDS nus.pour résumer : un CDS nu permet d'acheter une assurance contre le risque de défaut de l'Italie par exemple sans avoir soi meme d'obligations italiennes. résultat : ça fait monter artificiellement le taux d'intéret, et ça provoque la crise, donc ça accroit le risque de défaut, donc ça fait augmenter le prix du CDS et donc de gagner de l'argent quand on le revend...
2 Assumer le fait que la restructuration d'une partie de la dette grecque est inévitable. Cela fait plus d'un an qu'on le dit et aujourd'hui c'est le fait de nier cette réalité qui aggrave la crise car personne ne croit à cette promesse. Par ailleurs comme les banques privées ont largement vendues leurs obligations grecques, le risque de faillite du système bancaire est nul pour une restructuration partielle de la dette grecque.
3 S'il y a restructuration, qui doit payer. Pour faire simple 1 les riches grecs : il reste par exemple 120 milliards d'euros d'épargne grecque détenue en Suisse qui a largement échappé à l'impot dans le passé. Une vraie valeur ajoutée européenne serait d'organiser la coopération fiscale pour aller chercher cette épargne cachée et diminuer ainsi le déficit budgétaire du pays. 2 les banques qui ont gagné de l'argent dans le passé avec la dette grecque 3 La BCE qui doit diminuer la valeur des obligations grecques qu'elle a acheté aux banques et créer en face de la monnaie pour équilibrer son bilan. Cette création monétaire de quelques dizaines de milliards d'euros est une goutte d'eau qui ne risque pas de générer des effets inflationnistes (source BCE elle meme)
4 pour l'avenir il faut mutualiser la gestion de notre dette publique en créant des eurobligations contre lesquelles il ne sera pas possible de spéculer. Il faut que les Etats regagnent la bataille contre les marchés en diminuant leur capacité de nuisance et en organisant la mutualisation européenne.