Myron Bolitar – héros récurrent dans l’oeuvre de Coben – ancien membre du FBI reconverti en agent sportif se retrouve chargé de la protection de Brenda Slaughter, jeune espoir du basket féminin. A vingt ans d’intervalle, la mère de Brenda et maintenant Horace son père, disparaissent. A l’époque Anita sa mère, travaillait comme femme de ménage chez les Bradford une riche famille dont l’un des fils se présente aujourd’hui au poste de gouverneur. Myron Bolitar va se lancer dans une enquête ponctuée de cadavres comme il se doit et qui va lui faire remonter le temps.
Aux côtés de Myron, les familiers des bouquins de Coben, retrouveront Win son meilleur ami spécialiste de la finance, des relations innombrables, un vrai dur ; Esperenza Diaz, ancienne catcheuse professionnelle, grande amie et associée de Myron ; Big Cindy, catcheuse elle aussi, bosse au secrétariat et Jessica Culver, l’amie de cœur de Myron mais leurs relations sont complexes.
Le roman aborde un peu les coulisses les moins reluisantes du basket aux Etats-Unis, magouilles et combines mais ne s’appesantit pas, dommage ça aurait pu être intéressant. En tout cas certainement plus que cette intrigue assez banale et disons le carrément, très décevante. Harlan Coben me semblait un écrivain très connu et j’imaginais ses polars bien ficelés et hauts de gamme, cruelle déception ! Les clichés se succèdent les uns après les autres, tant chez les personnages (deux sbires bien méchants, l’un gros lard sans cervelle, l’autre maigrichon malin très cruel) que dans les situations (des riches qui répandent des pots-de-vin pour taire des secrets). Tout est tellement conventionnel qu’on ne se prend même pas au jeu du suspense, on tourne les pages machinalement jusqu’au mot « fin ». Même les plaisanteries sont vaseuses et Esperanza Diaz le remarque « Je préfèrerais en rester aux vannes à deux balles, d’accord ? »
Peut-être suis-je tombé sur le plus mauvais roman de Harlan Coben, pas de chance ! Ca se lit, mais comme un livre acheté au kiosque de la gare, sans trop choisir, pour s’occuper durant le trajet, en espérant que le voyage soit court… Beaucoup trop léger pour mon goût.
« - Vous voulez que je vous fasse un dessin ? continua McLaughlin. Votre père est mort depuis un moment déjà. Nous n’avons pas encore pratiqué d’autopsie mais je suis prête à parier que sa mort remonte à une semaine. Vous êtes intelligente Brenda. Vous comprenezla situation. Vousdeux, vous aviez des problèmes. Nous en avons la preuve ici même. Il vous a agressée il y a neuf jours. Vous êtes allée au tribunal pour l’obliger à ne plus s’approcher de vous. Notre théorie, c’est que votre père n’a pas obéi à cette injonction. C’était, à l’évidence, un homme violent, probablement rendu furieux, au point d’en avoir perdu tout contrôle, par ce qu’il percevait comme de la déloyauté de votre part. C’est bien ce qui s’est passée, Brenda ? – Ne répondez pas, dit Myron. »