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HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT – Partie 2 (Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 2) de David Yates
Publié le 14 juillet 2011 par Celine_dianeOui, dire adieu à Harry Potter, ça fait du bien. Après 8 films, une décennie, plus de 6 milliards de dollars de recettes, il était temps que cela s’arrête. Ne pas tirer sur la corde. Ne pas s’entêter face aux nouvelles modes post twilightienne (vampires et monstres) des films pour ados. Tourner la page en beauté, à son apogée. Laisser les personnages Hermione, Harry et Ron se reposer, pour que vivent les acteurs, Emma, Daniel, et Rupert. Le dernier round de cette saga gigantesque, avec laquelle on a grandi, est-il à la hauteur des attentes ? Le oui est immense, franc, comblé. C’est simple : HP7, partie 2 est le meilleur épisode de tout Harry Potter. Ayant, au fil du temps, gagné en noirceur, l’univers du sorcier est aujourd’hui bien loin des fééries du départ. Il est sombre, mélancolique, d’une beauté vénéneuse.
Avec des effets spéciaux remarquables, qu’il faut contempler dans une parfaite 3D, cet ultime volet est apothéotique, une acmé monumentale, dans un décor gothique magnifique et sur une partition magistrale d’Alexandre Desplat. L’émotion est à son comble, et, les scènes grandioses s’enchaînent jusqu’à la bataille finale étourdissante, clair-obscuriste, pleine de tristesse. [SPOILERS] Les rires d’Hermione et de Ron (de Rupert et d’Emma ?) lors d’un baiser intense (même si assumé comme passage obligé), ceux de Voldemort qui hurle, satisfait, la mort d’Harry, se conjuguent, aux larmes. [FIN DES SPOILERS] Les leurs, pleurent les morts. Les nôtres, laissent s’envoler l’enfance. HP7 distille un étrange parfum, entre nostalgie de la décennie passée et désenchantement adolescent; sonne la fin, donne le vague à l’âme. Oui, dire adieu à Harry Potter, ça fait du mal. Aussi.
Lire la critique d'HP7, partie 1.