Loi Fourcade : la colère renouvelée des mutuelles santé

Publié le 14 juillet 2011 par Lesmutuelle

Alors que la Mutualité Française qui représente les mutuelles santé établies sur le territoire hexagonal semblait davantage apprécier les décisions Gouvernementales en matière de santé, elle est de nouveau en colère. Néanmoins, la cible de l’organisme assurant la représentation de quasiment chaque mutuelle santé Française n’est exceptionnellement pas le Gouvernement de François Fillon mais les parlementaires. En effet, une proposition de Loi a été récemment effectuée par le Sénateur Fourcade avec l’intention notamment d’autoriser chaque mutuelle santé à établir des relations contractuelles privilégiées avec certains professionnels de santé. Il s’agit d’une solution préconisée par de nombreuses autorités étatiques stratégiques dans la mesure où la présence des mutuelles santé est aujourd’hui parfaitement incontournable sur le marché hexagonal de la protection sociale. L’Assurance Maladie est effectivement contrainte de constamment réduire le niveau des remboursements accordés aux assurés sociaux en raison de la prégnance des déficits structurels. En conséquence, les mutuelles santé prennent le relai en accordant des remboursements complémentaires toujours plus importants.

C’est pourquoi, la Mutualité Française considère qu’il serait parfaitement légitime que les mutuelles santé soient davantage reconnues sur la scène médicale et disposent de la possibilité d’établir des partenariats contractualisés avec certains médecins afin d’améliorer les remboursements : « Au moment où les prix des soins décrochent de plus en plus des tarifs de remboursements, la Mutualité Française juge invraisemblable d’empêcher les mutuelles de faciliter l’accès aux soins. Pour le président de la Mutualité Française, il est incompréhensible que la représentation nationale, garante de l’intérêt général, ait privilégié aujourd’hui des intérêts particuliers au détriment de la qualité des soins et de la défense du pouvoir d’achat des patients ». Il s’agit effectivement d’une décision relativement surprenante de la part des parlementaires Français dans la mesure où elle semble contrevenir à la volonté générale à l’exception de celles des médecins. Toutefois plutôt que d’entrer dans la polémique, il est préférable de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les acteurs en présence dans le milieu médical ne parviennent pas à s’entendre sur des thématiques aussi fondamentales.