Mercredi 13 juillet. Francofolies Jour 2. Comme d'hab' on a envie de tout faire. Et on n'y arrivera pas. Ca ne nous empêchera pas de dormir, hein, mais bon...
Matinée studieuse, rencontres avec des artistes, papotages, photos, traitement des photos,...et ensuite : Bertrand Belin et La Féline à La Coursive.
C'est la Féline qui commence. Traits fins, cheveux longs raides, frange impeccable,escarpins noirs vernis silhouette sculpturale. Voix claire. Premier titre interprété a capella sur un simple beat électro, seule face au public du théâtre Verdière.
Mise en scène : elle est au départ couverte d'un voile transparent avec lequel elle joue. Ca me rappelle l'entrée en scène des Brigitte la veille. Drôle de convergence d'idée.
Elle est bientôt rejointe par un batteur et un claviériste. Joli set qui me laisse tout de même sur une impression un peu mitigée. J'ai trouvé l'ensemble un peu froid même si je reconnais la qualité des textes et des arrangements mais je n'ai pas été emportée.
Arrive ensuite Bertrand Belin, qui me sidère toujours par cette forme d'élégance racée qui semble si naturelle chez lui. L'homme aux B.B. initials sert ses textes travaillés sur les arrangements interprétés par une batteuse, un bassiste et sa guitare et sera rejoint plus tard par un violoncelliste et une violoniste qui jouera aussi la seconde voix sur un autre morceau.
L'artiste fait preuve d'humour lors des transitions entre les morceaux qu'il habille de séquences toujours drôles et fines. Si son allure qui peut sembler au premier abord un peu guindée peut éloigner, ses interventions ponctuelles le rendent sympathique et accessible et le public sourit avec lui à chaque fois. Exemple : "La chanson qui arrive s'appelle le colosse, elle parle bien évidemment de moi..." (sourire gêné).
Celui pour qui "La Rochelle est un peu the fancy place, the place to be" a le verbe sexy. Il joue avec les mots et sa voix rauque charme l'auditoire. Efficace. On peut sans hésiter lui décerner le grand prix de l'élégance du festival Francofolies 2011.
Je m'échappe ensuite pour filer sur la scène de l'horloge rouge, où se produisent les artistes SFR Jeunes Talents pour voir We were Evergreen. Un petit moment déjà que je suis leur projet, je suis ravie de constater qu'il a encore évolué laissant plus de place à des séquences électro qui dynamisent leur set. Le trio danse, s'amuse et le public avec lui. Je suis toujours autant convaincue par le capital sympathie énorme qui se dégage de ces trois là... A suivre, j'en reparle ici très bientôt à propos des concerts sauvages prévus pour la promotion de l'album de Nadéah qui doit paraitre à la rentrée. Une surprise à annoncer bientôt :) Le temps de manger une glace (je défie les lois de la diététique là bas...) et de se déguiser en blogueuses blasées (on a trouvé un attirail qu'il faut que je prenne le temps de photographier : si l'habit ne fait pas le moine, crois moi il y contribue, quand on met ça on sent tout de suite qu'on gagne dix points de crédibilité avec Swann"), on file au casino voir The Shoes, la sensation électro du moment dont tout le monde parle. Arrivées sur place, on a envie de déguerpir aussi sec. La salle ne nous plait pas, elle parait froide et puis il y a beaucoup d'ados de la jeune rochelaise dorée. Ca nous rappelle le Bus Palladium (on est allergiques) et on a la nausée. On s'accroche tant bien que mal et hop The Shoes finit par s'installer. Lentement. J'ai l'impression que c'est lent à décoller, le public est composé surtout de cette jeunesse dorée qu'on avait repérée et de beaucoup d'"accrédités", des pros quoi. Du coup, l'ambiance est étrange. Comme on n 'aime pas. On tient 4 titres environ et on file. Direction Jean Louis Aubert à St Jean d'Acre. On arrive pour la fin de son set mais il s'éternise multipliant les rappels. L'homme est séduisant naturellement. On craque et on danse en reprenant ses standards. En se disant qu'en fait, c'était sans doute beaucoup plus notre place ici. Avec l'envie d'attendre Gotan Project mais qui tarde trop (à 1h toujours rien). On file. Tenter de récupérer un peu avant de repartir demain. Motivées, motivées!