DSK – « Il n’existe aucune preuve » d’une rencontre forcée

Publié le 14 juillet 2011 par Labasoche


William Taylor, l’un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, a tenu une conférence de presse à l’intention des médias français mercredi 13 juillet dans ses bureaux de Washington. Il a réaffirmé que la défense souhaite obtenir « un non lieu entier » sur tous les chefs d’inculpation qui pèsent contre l’ancien directeur du FMI.

La défense, qui a pu consulter le dossier médical de l’employée du Sofitel, Nafissatou Diallo, estime qu’aucune preuve ne permet de corroborer les accusations de l’avocat de l’accusation, Kenneth Thompson. Celui-ci avait affirmé le 1er juillet que la femme de chambre avait subi des blessures au vagin, dont le procureur avait les preuves photographiques et qu’elle avait eu un ligament déchiré à l’épaule. « Nous n’avons pas contesté l’existence d’ADN dans la chambre », a admis Me Taylor. Mais, selon lui, les violences ne sont pas établies. « La défense pense qu’il n’existe aucune preuve » d’une rencontre forcée, a-t-il dit.

DSK « NE PLAIDERA COUPABLE D’AUCUN » CRIME

L’avocat a expliqué qu’il avait réuni la presse pour répondre aux nombreuses demandes qu’il reçoit et donner des éléments d’information sur la procédure. Selon lui, le report de la prochaine audience, qui était prévue pour le 18 juillet et a été repoussée au 1er août, n’a pas de signification particulière sur le plan de la décision que doit prendre le procureur Cyrus Vance de prononcer ou non un non lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn. « La décision d’abandonner des poursuites relève du procureur et il peut la prendre n’importe quand », a-t- il ajouté.

Lors de la prochaine audience, le 1er août, le juge est censé donner une date pour le dépôt des motions des deux parties, défense et accusation, ainsi qu’une date théorique pour l’ouverture du procès. Mais Dominique Strauss-Kahn « ne plaidera coupable d’aucun » crime ou délit dans le cadre d’un éventuel accord avec le procureur, a-t-il dit. Selon son avocat, DSK est « détendu ». Il est ravi d’avoir été libéré de son bracelet électronique. Mais « il serait encore plus ravi de pouvoir se déplacer sans l’attention des médias internationaux. »

Par ailleurs, le site Daily Beast a pu interroger dans sa prison de Eloz, dans l’Arizona, le « fiancé » de Nafissatou Diallo, l’homme à qui elle a téléphoné le lendemain de l’agression présumée au Sofitel. Son nom est Amara Tarawally. Il est originaire de Sierra Leone et détenu dans un centre de détenus en infraction sur les lois sur l’immigration. Il a été arrêté l’an dernier après avoir acheté pour 40 000 dollars de marijuana à des policiers en civil.

On peut en penser ce que l’on veut… De toute évidence, on ne connaitra jamais la vérité sur cette affaire de mœurs largement médiatisé… A nous d’imaginer toutes les hypothèses fantaisistes et néanmoins sulfureuses pour résoudre cette énigme qui défraya tant la chronique internationale depuis ce 14 mai.

Une autre affaire du même type se profile à l’horizon dans l’hexagone… A suivre avec intérêt donc.