Après l'oral décisif vendredi dernier à Paris
Le lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil et le lycée de Gaillon font partie des 85 lycées de France à avoir passé une convention avec l'Institut d'études politiques de Paris, école prestigieuse appartenant à l'élite universitaire hexagonale. Richard Descoings, son directeur, a été l'inventeur de cette voie nouvelle d'intégration au mérite qui permet à des élèves de qualité d'accéder à une école longtemps réservée à certain(e)s issu(e)s de classes sociales non considérées comme modestes ou moyennes. Le dispositif existe depuis plusieurs années mais l'an dernier Marc Bloch n'avait pas réussi à envoyer à Paris d'élèves aptes à passer avec succès l'épreuve finale.Cette année, l'atelier Sciences-po a rassemblé une dizaine de garçons et filles de terminales (toutes sections confondues littéraires et scientifiques) lesquels ont dû à la fois préparer le bac et réaliser des travaux spécifiques dans le cadre du concours d'entrée parisien. Les cheville-ouvrière de cet atelier animé par plusieurs professeurs et une assistante d'éducation ont vu leurs efforts récompensés puisque cinq élèves (tous et toutes ayant obtenu une mention au bac) ont finalement été retenus par le jury local afin de disputer leur chance lors du grand oral parisien qui avait lieu la semaine dernière.
Quentin Gossent et Assia Hassani
Outre la constitution d'un dossier éminemment personnel sur un événement d'actualité choisi par le ou la candidate et d'un questionnaire portant sur leurs motivations, les cinq postulants à sciences-po ont affronté un jury chargé d'évaluer à la fois leurs connaissances et leur comportement. Quentin Gossent et Assia Hassini, respectivement originaires de Val-de-Reuil et de Louviers ont eu l'immense joie d'apprendre qu'ils faisaient partie des 130 heureux retenus au plan national pour intégrer l'IEP de la rue Saint-Guillaume. Pour avoir eu le plaisir de côtoyer ces élèves, je peux affirmer qu'ils se tailleront une route de haute qualité dans une voie professionnelle forcément idoine.Leurs camarades, non retenus par le jury parisien, vont intégrer des classes préparatoires ou des universités leur permettant, à eux aussi, d'exprimer des qualités et des espérances non moins grandes. A Gaillon, dont le lycée présentait sa première promotion, trois élèves ont été admis. Ces brillants résultats autorisent à penser que l'enseignement public sait se montrer à la hauteur et que les élèves issus de ses rangs ne sont ni moins compétents, ni moins ambitieux que bien d'autres.
Marc Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et lui-même ancien de Sciences-po, J-P. Cantrelle, proviseur apprécieront ce résultat qui valorise l'atelier coordonné par Pascal Jeanne (professeur d'histoire et géographie) et la convention.