Le Conseil d’Analyse Economiquevient de publier un nouveau rapport
Crise et croissance : une stratégie pour la France
et une nouvelle lettre qui l’accompagne.
Ce rapport a été rédigé par Philippe Aghion (Harvard), Gilbert Cette (Banque de France), Élie Cohen (CNRS) et Mathilde Lemoine (HSBC).
Ce rapport fait suite à trois précédents rapports publiés par les mêmes auteurs ou presque depuis des années pour le compte du Conseil d’Analyse Economique. D’autres rapports du CAE viennent compléter les analyses et propositions de ces rapports.
« Les leviers de la croissance française » de Philippe Aghion, Elie Cohen, Jean- Pisani-Ferry et Gilbert Cette pour le Conseil d’Analyse Economique, Novembre 2007.
« Politique économique et croissance en Europe » de Philippe Aghion, Elie Cohen et Jean- Pisani-Ferry pour le Conseil d’Analyse Economique, Janvier 2006
« Education et croissance » de Philippe Aghion et Elie Cohen pour le Conseil d’Analyse Economique, Janvier 2004.
Il est clair que les réflexions menées et les propositions faites par tous ces auteurs et présentées au différents Premier Ministre depuis 2004 devraient influencer les décisions et les mesures à mettre en œuvre par le pouvoir politique dés maintenant et plus particulièrement à partir de l’été 2012.
« Dans ce rapport, Philippe Aghion, Gilbert Cette, Élie Cohen et Mathilde Lemoine posent la question du choix des mesures économiques favorables à la croissance française à moyen et long termes, qui tiennent compte des contraintes, notamment budgétaires, que la récente crise a accrues.
Dans la lignée du rapport du CAE sur les leviers de la croissance, celui-ci se différencie dans la mesure où la crise monétaire, financière et économique a modifié la pertinence des arbitrages à effectuer.
Il développe les questions relatives à la qualité de l’offre productive et à la compétitivité de la France.
Les auteurs prônent une politique d’investissement dans l’enseignement supérieur et la R&D, de flexibilisation des marchés des biens et du travail, de sécurisation des parcours professionnels, ainsi que de soutien sectoriel à l’innovation.
En raison des contraintes budgétaires apparues à la suite de la crise, les auteurs suggèrent qu’il convient de procéder, non pas à un accroissement net des dépenses, mais à un déplacement de celles-ci, de manière à garantir les conditions de la nécessaire consolidation fiscale.
C’est pourquoi les auteurs mettent en lumière, notamment, les économies qui pourraient être réalisées en réduisant, voire supprimant, certaines niches fiscales, et ce en dépit des inévitables mécontentements que pareilles mesures susciteraient.
Le point de vue des auteurs est donc de refuser toute position extrême – ultra-keynésianisme d’un côté, selon lequel une hausse aveugle des dépenses publiques ignorant les contraintes budgétaires serait l’impulsion indispensable à la relance macroéconomique, et monétariste de l’autre côté, selon lequel l’assainissement drastique des finances publiques serait un préalable inévitable sans effet récessif notable. Les auteurs sont partisans d’une troisième voie, celle d’une intervention ciblée internalisant la contrainte budgétaire. »
Personne ne sera surpris ici de voir que le point de vue équilibré des auteurs me parait le plus pertinent. Sortir des débats stériles entre les tenants de postions extrêmes et un premier pas indispensable vers la résolution de nos problèmes économiques, sociaux, monétaires et financiers.
Le rapport est suivi de trois commentaires de Commentaire de Jean-Philippe Cotis, Jean-Hervé Lorenzi et Jean-Pierre Vespérini.
Le RAPPORTet les trois contributions qui l’accompagnent
peuvent également être téléchargés.
Les précédentes lettres du CAE peuvent être consultées et téléchargées
en cliquant ici