Grey's anatomy. (crée par Shonda Rimes)
Saison 7.
Nous les chirurgiens...
J'ai toujours bien apprécié cette série. Malgré ses nombreux défauts apparents, je me suis attaché aux nombreux personnages et à leurs déboires amoureux. Bien-sûr, le show n'a jamais réussi à dépasser son statut de plaisir coupable de luxe et ce malgré des tentatives (appréciables) de sortir du carcan imposé. Plus souvent proche des soap-operas médicaux que d'Urgences, cette saison n'est pas meilleure ou pire qu'une autre, même si la lassitude pointe.
Renouveler la série.
La saison 6 devait être celle du renouveau. La fusion avec Mercy West a apporté du sang neuf dans le casting mais la promesse fut de courte durée et seulement deux des nouveaux personnages ont survécu au tragique season finale. Tentative ratée. Cette année, point de nouveaux docteurs (ou si peu) mais des épisodes particuliers. Un faux documentaire (assez réussi), un épisode une heure chrono (qui l'est un peu moins) et un épisode musical (qui ne l'est pas du tout). Ces tentatives d'aération sont louables mais trop anecdotiques pour convaincre.
Panser les plaies.
Le grand thème de la saison est la reconstruction. Comment réapprendre à vivre après un tel drame (la fusillade)? Si s'attarder sur de telles questions n'est pas une mauvaise idée et promet des réflexions sombres et adultes, la série n'a jamais été doué pour la psychologie trop profonde. Et ça se sent. Le résultat est brouillon. Lexie à l'asile, Derek et la vitesse (symptôme disparaissant entre deux épisodes) et surtout Christina qui patine la moitié de la saison. Si au début, son état passe bien à l'écran, il devient vite redondant.
Puis, vers la fin de la saison lorsque tout est revenu à la normale, un accident de voiture vient relancer cette thématique. Et là, on atteint des sommets de ridicule avec le fameux épisode musical.
En fait, aimer Grey's anatomy équivaut à supporter l'absence de vraisemblance, les intrigues amoureuses à cœur ouvert qui occupent une place démesurée et surtout les diarrhées verbales de Meredith en début et fin d'épisode. Mais ces traits dominants sont aussi sa force.
Note: