Fantôme urbain
Mon souffle est court
Ma vie se couvre
Dans un silence indifférent
Passent des grappes de passants
Qui m'ignorent par habitude.
Mon corps à bout
Mes sens dissous
Leurs pas lourds marquant la cadence
Des images qui, dans mes tempes,
Osent s'inviter à ma vue.
Je vois les plages
Je vois les lacs.
Les souvenirs de mon enfance
Gomment soudain les odeurs rances
Qui empoisonnent les trottoirs.
Elle n'est plus là
Il n'est plus là
Ces visages de confiance
Disparaissent tout doucement
Tandis que m'emporte le soir.