Depuis le temps que Cronos m’intriguait, cette occasion-là, au moins, ne m’a pas échappée. Si j’ai découvert le cinéaste mexicain avec Blade II, j’ai appris à aimer son cinéma avec L’échine du Diable, Le labyrinthe de Pan et les deux Hellboy. Des films dans lesquels Del Toro a fait montre d’un talent fascinant de conteur, n’ayant pas son pareil pour créer des univers fantastiques et fantasmagoriques empreints d’une part de réalité et de mélancolie. Avec Cronos je suis revenu aux sources, avec un film qui déjà laissait transparaître toute la créativité de Del Toro, et ce mélange remarquable de douleur et de douceur.
Son film commence au 16ème siècle, lorsqu’un alchimiste met au point un objet qui serait capable de donner la vie éternelle à celui qui saurait s’en servir. A la fin du 20ème siècle, c’est un vieil antiquaire qui se trouve soudain en possession de ce fameux engin tenant dans une main. Alors qu’il l’utilise sans savoir ce qu’il a déclenché, un autre homme, mourant et cherchant à mettre la main dessus depuis des décennies, apprend que l’antiquaire possède le cronos, et va essayer de s’en emparer.
J’aurais décidément aimé voir le réalisateur mexicain s’atteler à Bilbo le Hobbit comme il en a longtemps été question avant qu’il ne jette l’éponge et rende les rennes du projet à Peter Jackson. La maestria avec laquelle il créé des univers visuels forts et des bestiaires imaginaires fascinants en faisait un candidat excitant. Il se penchera finalement bientôt sur Pacific Rim, un film d’invasion extraterrestre qui devrait également lui permettre de nous faire frissonner, trembler et rêver.
Mais en attendant, j’ai un Étrange Festival qui se profile en septembre, et les premiers noms et titres évoqués au programme – encore officieux – me laissent pantois d’excitation. Hobo with a shotgun ? Sono Sion ? Super ? Chouette, je ferai bien attention à ne pas me frustrer en septembre…