Sommes arrivés en début d’après-midi à Munster. Nous nous sommes garés à côté de l’université. Grazie imaginait plus jeune, en regardant les séries américaines à la tv, que toutes les universités étaient comme celles-ci : calmes, avec de beaux jardins entretenus, très ouvertes… elle fut très déçue en arrivant à Reims. Nous n’avions pas prévu de faire un long arrêt, ni même de visiter cette ville. Par contre, nous avons aperçu de jolis bâtiments de loin et ce qui est stupéfiant, c’est le nombre de bicyclettes en circulation. A côté du parking, il y a un chemin de promenade, avec piste cyclable et voie piétonne, qui semble faire le tour complet de la ville en passant par le lac. Ni une, ni deux, nous sortons les vélos et commençons par attaquer le centre-ville.
Il y a un nombre impressionnant de bâtiments classés, nous commençons par la cathédrale St Paul. Au début, on pensait rentrer dans une petite église, et en arrivant à l’intérieur, nous avons assisté à un spectacle sans pareil. Cette cathédrale n’est pas d’une architecture remarquable, mais elle est magnifique : les boiseries, les peintures, les sculpture, les ferronneries… tout est en excellent état. C’est impressionnant – et il y a quantité d’œuvres artistiques…
Ce sera le seul bâtiment que nous visiterons avec tant de ardeur, mais notre petit tour en vélo est très agréable. C’est vraiment une ville adaptée aux promeneurs. Tout le monde semble d’un calme olympien, dépourvu de stress. De nombreux jeunes sont là, assis dans l’herbe, en bande mais très calmes. C’est une ville où l’on se sent vraiment bien. C’est probablement le moment plus relaxant que nous avons passé depuis le début de notre périple. Comme quoi, l’infrastructure d’une ville, et probablement la volonté de ses habitants, peuvent rendre une métropole tout à fait vivable et même agréable. La promenade nous amène au bord de l’eau où on peut louer canoës et pédalos. En passant devant un arrêt de Bus, nous voyons que plusieurs livres sont à disposition de celui qui attend – c’est une mini-bibliothèque gratuite disponible au beau milieu de la rue… étonnant : on ne peut pas s’empêcher de penser qu’en France, les livres auraient été volés ou brûlés… Comme nous avons emporté le GPS, nous allons où le cœur nous porte, sans faire attention au chemin. On fera ainsi un bon petit tour, mais l’estomac nous rappelle à l’ordre et nous prendrons le chemin du retour. On décide alors de poser les vélos et de faire un petit tour à pied vers la cathédrale. Il y a pas mal de restaurants, mais comme toutes les cartes sont en allemand, et que nous n’avions pas prévu les traducteurs, on se rabat sur un restaurant Italien au bord d’un petit canal, le « scoozi ». Greg choisit une pizza « bella roma » et Grazie une « quatre saisons » (qui sera remplacée par une version « légumes du soleil », mais l’échange est bon ». La serveuse ne parle pas un mot d’anglais, alors on se débrouille un peu en Allemand avec quelques gestes évocateurs qui la fera sourire. On a le droit au pichet de vin gratuit et les canards sur le canal profiteront également du pain de la pizzéria. Bon, la prochaine fois, promis, on prendra un met local, mais cette fois-ci, on voulait juste manger et profiter… Au retour, le soleil commence à se coucher sur l’université. Nous allons faire un petit tour avec le chien et nous faisons enfermés (l’entrée par laquelle nous étions passés est fermée avec un cadenas) – mais cela finira bien car nous découvrons un peu plus loin une autre sortie… Cette ville fut véritablement une bonne surprise – elles ne sont pas toutes comme cela en Allemagne. Nous aurions même souhaité y passer une journée de plus… peut-être au retour.