Déjà connue pour stimuler l’appétit, la ghréline augmenterait notre volonté de payer la nourriture, tout en diminuant notre volonté de payer pour des articles non alimentaires.
Une hormone qui déclenche l’appétit
Faire ses courses sous l’emprise de la faim n’est pas franchement une bonne idée, beaucoup ont pu en faire l’expérience et se sont retrouvés avec des denrées parfois surprenantes (et couteuses) au fond de leur caddie.
La ghréline, une hormone intestinale naturelle qui provoque la faim en agissant sur le cerveau, jouerait un rôle important dans ce processus, selon une étude qui sera présentée lors du prochain congrès de la Société pour l’étude du comportement alimentaire (SSIB).
Dans cette nouvelle étude, les auteurs, dirigés par D.W. Tang du Montreal Neurological Institute and Department of Psychology, ont cherché à savoir si la ghréline affecte la volonté des gens qui achètent des articles alimentaires et non alimentaires. Pour ce faire, ils ont étudié à l’aide de l’imagerie fonctionnelle l’activité cérébrale de volontaires placés devant la possibilité d’acheter de la nourriture ou des objets non comestibles après injection de ghréline ou d’une solution saline neutre.
Et l’achat d’aliments
Les injections de ghréline ont augmenté de façon significative la volonté des sujets de l’étude de payer pour des denrées alimentaires mais a réduit leur volonté de payer pour les produits non alimentaires.
Les chercheurs ont noté que l’activité de plusieurs régions du cerveau associées aux phénomènes de récompenses a été corrélée avec l’observation à la fois des produits alimentaires et non alimentaires, lorsque les sujets ont été traités avec une solution saline. Par contre, lorsque les sujets ont reçu de la ghréline, une telle activité été corrélée à une unique à une région du cerveau, le noyau accumbens.
Ces résultats appuient l’idée que la ghréline active spécifiquement une voie de signalisation dans le noyau accumbens augmentant l’appétit et la prise alimentaire. Une meilleure compréhension des phénomènes en jeu pourrait conduire à un meilleur contrôle de l’appétit et de l’obésité.
Dans l’avenir, il n’y aurait plus de régime yo-yo !