Sôfû 蒼風, futsûmushi sencha récolté à la main, se situe dans cette quête de parfum. Sôfû fut le premier cultivar japonais enregistré en tant que cultivar à thé semi-fermenté. C'est le fruit du croisement de Yabukita (le champion des cultivars, avec 80% de la surface cultivée) et de l'exotique Inzatsu 131, dérivé de Manipuri 5, un cultivar Indien de Assam (variété à grandes feuilles).
Sôfû en est une version assagit, plus complexe aussi. Avec des conditions classiques d'infusion pour un grand thé (un petit 70°C, 3g pour 70ml) on obtient un parfum suffisamment prononcé, profond, comme une saveur sucrée et humide de serre tropicale. Cela s'accompagne de cette fragrance piquante de muguet propre à Inzatsu 131. Cette tendance s'affirme plus fortement lorsque l'on augmente la quantité de feuilles.
Aussi, s'il ne s'agit pas d'un thé "tout en douceur", sa saveur est plus équilibrée que celle de Inzatsu, plus facile à apprivoiser, mais dans la même lignée. L'arrière goût, vient constituer un reflet parfait de la complexité du parfum.
Il s'agit d'un très beau thé, le travail des feuilles est un travail d'orfèvre, qui reste une saveur très particulière, dans un registre qui peut surprendre, dans le meilleur des sens pour certains, dans le mauvais pour d'autre. C'est un thé très rare à apprécier avant tout pour son parfum. il n'est pas forcement évident à préparer, le dosage des feuilles est surement une clé particulièrement importante chez ce Sôfû.