Il vient en effet de faire adopter par l’Assemblée Nationale française une « règle d’or » qui préconise en gros que l’État ne dépensera pas plus qu’il n’encaisse… et qu’il reviendra à l’équilibre budgétaire sur trois ans.
Vaste rigolade que ce texte. Qu’il présente comme une invention de son pontificat, mais qui est vaguement inspiré de législations existantes depuis bien longtemps ailleurs en Europe et même …en Helvétie.
Faut dire qu’en matière d’économies, Sarko a fait fort, dans la droite ligne de l’UMP d’ailleurs.
En 2002, la dette française excédait un peu les 900 milliards d’euros. Une paille en somme, pour un pays à la croissance nulle tuée par ses dirigeants.
En 2010, cette même dette avait passé à plus de 1900 milliards d’euros. Deux pailles en somme. Sauf que ce dernier chiffre, qu’on peut bientôt qualifier de grec, représente grosso modo 90% du PIB français … et que l’addition ne s’est pas arrêtée depuis l’an passé.
Certes, le Présidenticule devra amender la Constitution pour faire entériner cette merveille. Et pour ce faire il devra réunir les deux Chambres en Congrès et obtenir 3/5 des votes sur son projet. Autant dire aujourd’hui qu’il n’a strictement aucune chance de voir son texte passer la rampe.
Mais pour lui, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel consiste à faire accroire que sa politique est faite de rigueur intelligente.
Quand on voit le doublement du déficit depuis 8 ans (il fut aussi Ministre des finances durant cette période, le bougre), on ne peut que constater une nouvelle fois, qu’il préconise de faire ce qu’il s’empresse de ne pas s’appliquer à lui-même.
Les voies du Présidenticule sont décidément insondables.