Au regard des difficultés rencontrées par les services publics afin d’assumer leurs responsabilités en matière médicale notamment, la libéralisation constitue une solution complémentaire. C’est notamment le cas en matière de protection sociale où les mutuelles santé prennent une dimension toujours plus importante comparativement à l’Assurance Maladie. Toutefois ou en tout cas jusqu’à présent, une mutuelle santé n’a pas vocation à se substituer à l’Assurance Maladie mais constitue simplement un service complémentaire mis à la disposition des adhérents qui le souhaitent. En effet, l’adhésion à une mutuelle santé présente un réel coût financier qui n’est pas accessible à toutes les bourses et c’est la raison pour laquelle certains s’interrogent sur l’existence d’une médecine à plusieurs vitesses. Cependant au-delà de cette polémique, il s’agit simplement de constater que la privatisation du système de protection sociale se déroule parfaitement bien et pourrait être appliqué similairement à la santé en tant que telle à condition naturellement que le secteur public conserve une part au moins minimale.
Dès lors, il nous appartient de citer un nouvel exemple de cette tendance à la libéralisation en évoquant la création du premier pôle de santé ambulatoire en France : « Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, s’est rendu à Gacé, dans l’Orne, le 8 juillet dernier, pour inaugurer le 1er pôle de santé libéral ambulatoire (PSLA) du département. L’objectif de ce PSLA est d’assurer « une continuité des soins, avec une amélioration de la prise en charge des maladies chroniques, tel le diabète » a déclaré le Ministre ». Par voie de conséquence, il convient d’appréhender cette évolution avec confiance mais également prudence car elle pourrait considérablement bouleverser le système médical hexagonal. En revanche, il est fondamental de ne pas se montrer trop critique à l’encontre de ces évolutions vers davantage de libéralité car elles sont tout simplement inévitables au regard de la situation catastrophique des finances publiques.