Le dépistage de la surdité à la naissance voté en douce
Publié le 13 juillet 2011 par Letombe
En
adoptant en seconde lecture la proposition de Loi Fourcade, les députés ont voté pour le dépistage ultra-précoce de la surdité, malgré l’opposition des représentants des familles, soutenus par la
Gauche.
Rappelons que cette disposition a été rattachée artificiellement par un amendement de Mme Edwige Antier et de M.
Jean-François Chossy à un texte qui modifie la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoire », lequel traite de la politique générale de l’hôpital. Derrière cet empressement se cache la
volonté de favoriser la pose d’implants cochléaires par chirurgie dès les premiers mois de la vie. De nombreuses associations ont dénoncé le rôle d’intérêts privés dans cette accélération
législative.
Rappelons que d’un point de vue médical, le diagnostic des troubles de l’audition ne sont pas fiables avant six mois. Les
sénateurs avaient voté en seconde lecture en faveur d’un dépistage dans les trois mois mais Mme Antier a réussi à imposer ses vues : le diagnostic se fera donc à la maternité, sur des
nourrissons de moins de trois jours, c’est à dire avec 20% de faux cas positifs, sans aucun accompagnement pour les jeunes parents ni dispositif pour encourager l’apprentissage de la langue des
signes. Rappelons qu’il est démontré que les parents qui apprennent que leur bébé n’entend pas cessent de lui parler, donc de communiquer.
Le Parti socialiste a déjà protesté devant ces méthodes anti-démocratiques et exprimé son inquiétude quant au devenir des
familles concernées. Le dépistage de la surdité doit intervenir pour les enfants de six mois, en présence d’un psychologue. Des moyens supplémentaires doivent être accordés aux centres de PMI
pour pouvoir procéder à l’examen et garantir l’accompagnement des parents, y compris dans leur apprentissage de la langue française des signes, en lien avec les Maisons départementales des
personnes handicapées.
Pour préparer le changement en 2012, on a besoin de vous !