L'histoire: Antarctique. Un hélicoptère débarque et un chien s'échappe. L'un des hommes, particulièrement dangereux, est abattu, par des chercheurs américains. Ils découvrent leurs planques, mais ne savent pas que le chien est en fait un métamorphe extraterrestre...
La critique d'Alice In Oliver:
The Thing, réalisé par John Carpenter en 1982, est en vérité le remake de la Chose d'un autre monde, un film d'épouvante produit en 1951 par Howard Hawks. Fan absolu de la version originale, John Carpenter lui avait déjà rendu hommage à travers une petite séquence de quelques secondes dans Halloween La Nuit Des Masques, la scénette montrant deux enfants en train de regarder la rediffusion d'un vieux film d'horreur.
Toutefois, les deux versions sont très différentes. Si la première proposait un monstre végétal qui cherchait à se reproduire, la seconde joue sur un climat glacial et de paranoïa, l'action se déroulant presque exclusivement dans une base américaine isolée, au milieu de l'Antarctique.
Attention, SPOILERS !
Un hélicoptère poursuit un chien des neiges. A bord, des norvégiens armés d'un fusil tirent sur l'animal. Finalement, l'appareil s'écrase.
Le chien est alors recueilli par des scientifiques américains. Nos héros en profitent également pour se rendre dans la base des norvégiens. Sur place, ils découvrent un corps atrocement mutilé.
Les chercheurs examinent le cadavre gelé, qui suscite de nombreuses interrogations. Un des leurs semble connaître la vérité et sombre dans la folie.
Les hostilités se poursuivent dans un chenil. Le husky se transforme en créature hideuse et tente d'avaler les autres chiens en présence, le but étant de récupérer leurs corps et de les imiter à la perfection.
Pour les scientifiques américains, il faut se rendre à l'évidence. La chose est parmi eux. Elle a déjà commencé à sévir dans la base, prenant une apparence humaine. La question est alors de savoir: qui est qui ?
Je n'en dirai pas davantage sur les suites de l'histoire. En vérité, The Thing s'inscrit dans la tonalité du premier Alien.
Malheureusement, le film de John Carpenter sera condamné à un long anonymat. The Thing ne marchera pas au cinéma, mais gagnera sa réputation avec les années. Mieux encore, les fans de John Carpenter le considèrent souvent comme le meilleur film du cinéaste.
Une réputation totalement justifiée pour un film d'horreur à ranger parmi les classiques du genre. Dans The Thing, ce sont les rapports humains et les contacts physiques qui sont l'objet de toutes les craintes et de toutes les paranoïas.
En un sens, The Thing pourrait se voir comme une métaphore sur le Sida, d'autant plus que le film est réalisé au début des années 80, une décennie qui sera marquée par les ravages de cette maladie insidieuse, trouvant sa source dans le sang humain. Encore une fois, on trouve ces différents éléments dans le film de John Carpenter. Le cinéaste signe un film ultra pessimiste et un authentique monument du cinéma horrifique. Pour le reste, The Thing demandera un travail phénoménal à son auteur. Par exemple, la séquence de la chose avalant des huskys dans un chenil nécessitera 12 chiens mécaniques et des semaines de dure labeur.
Note: 19/20